173 associations ont vu le jour dans le Grand Tunis Quelque 374 nouvelles associations ont été créées au deuxième trimestre 2016 (du 1er avril au 30 juin 2016) contre seulement 119 au premier trimestre de la même année, a indiqué hier Mohamed Fadhel Hamdi, président de l'Observatoire international des associations et du développement durable (Asdi). Présentant le rapport du 2ème trimestre sur la société civile en Tunisie réalisé par l'ASDI, Mohamed Fadhel Hamdi a signalé que 98 de ces associations sont à caractère culturel, 70 amicales, 59 à caractère social, 44 ont des activités citoyennes, 42 opérant dans le domaine du développement, 31 dans le domaine de la recherche et de la science, 23 dans le domaine de l'environnement, 3 dans le domaine des droits de l'Homme, 3 associations sportives et une association active dans le secteur des médias. Dans ce contexte, l'intervenant a souligné la nécessité de soutenir la création, d'associations concernées par les droits de l'Homme, l'éducation et la femme pour cibler plus de jeunes, d'enfants et de femmes. Selon le même rapport, sur un total de 374 nouvelles associations, 173 ont été créées dans le Grand Tunis, 23 à Sfax et 2 seulement à Tataouine. Demandes de dissolution Le deuxième trimestre de 2016 a aussi enregistré une hausse au niveau des affaires en justice pour la dissolution de 32 associations contre 19 procès au premier trimestre de la même année. Alors que les demandes de dissolution ont concerné au premier trimestre des associations caritatives, au second trimestre elles ont ciblé des associations coraniques, religieuses ou à caractère révolutionnaire. Selon Mohamed Fadhel Hamdi, le prétexte des demandes de dissolution de ces associations consiste en la lutte contre le terrorisme alors que les dossiers juridiques ne comportent aucune accusation de ce genre, a-t-il fait observer. Par ailleurs, le président de l'Asdi s'est félicité du renforcement de l'implication des associations dans la prise de décision appelant, toutefois, à fixer des critères objectifs pour le choix des représentants de la société civile. «L'observatoire se félicite également de la création d'un ministère des relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et les organisations des droits de l'Homme et recommande son maintien dans la composition du prochain gouvernement», a-t-il ajouté. Mohamed Fadhel Hamdi a estimé que la création de ce ministère permet de renforcer la relation entre le gouvernement et la société civile et de promouvoir la participation des associations à la prise de décision.