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Le burn-out, syndrome de l'épuisement mental et émotionnel: De l'accompagnement pour s'en sortir
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 10 - 2022

Des tâches à accomplir au quotidien, beaucoup de responsabilités, et avec l'émancipation de la femme et l'évolution de la société... les femmes se confrontent souvent au syndrome de l'épuisement mental et émotionnel qui affecte beaucoup leur bien-être... Elles sont très touchées par le syndrome du burn-out ou l'épuisement mental et émotionnel malgré le fait que les hommes aussi sont concernés par ce sydrome.
Comment peut-on reconnaître ce syndrome, l'éviter et le traiter pour être bien dans sa tête et dans son corps ? Le spécialiste en psychologie cognétive AD. Jab nous éclaire sur ce sujet et propose quelques solutions pratiques pour s'en sortir.
Tout d'abord, si on veut définir ce syndrome, on peut dire qu'il s'agit d'un état d'épuisement physique, émotionnel et mental. Il est lié à la dégradation qu'un salarié peut avoir à son travail, ou qu'une femme peut avoir suite à un harcèlement moral et professionnel causant un stress chronique. Ce stress se manifeste par un épuisement émotionnel, une dépersonnalisation ou du cynisme, avec une insensibilité à l'environnement de travail et une déshumanisation des autres, un sentiment de non-accomplissement et de dépréciation, et une incapacité physique et morale à réaliser ses tâches quotidiennes arrivant jusqu'à avoir un état de paralysie. Ce syndrome peut se traduire par des manifestations plus ou moins importantes : anxiété, tensions musculaires diffuses, tristesse de l'humeur ou manque d'entrain, irritabilité, hypersensibilité, absence d'émotion, «cognitives, troubles de la mémoire, de l'attention, de la concentration, des fonctions exécutives, repli sur soi, isolement social, comportement agressif, parfois violent, diminution de l'empathie, ressentiment et hostilité à l'égard des collaborateurs ; comportements addictifs, crampes, céphalées, vertiges, anorexie, troubles gastro-intestinaux.
Le burn-out n'est pas une maladie psychiatrique, mais un syndrome de dépression profonde qui se transforme en un épuisement mental et psychique. Ce syndrome est lié étroitement au contact humain, qui construit les événements douloureux de la vie. C'est pour cela qu'il faut éviter de mettre en contact des groupes humains de profils psychologiques et éthiques assez contradictoires, autrement dit, des personnes ayant une grande énergie positive et d'autres assez malins. Ce sont souvent les personnes sensibles au désagrément et à la rupture relationnelle qui peuvent être les plus touchées. Dans un environnement social, professionnel ou conjugal, il faut veiller à mettre toutes les bonnes conditions d'une vie saine humaine basée sur le respect de l'autre, le travail collectif, la reconnaissance de l'effort, la gratitude sociale. Il faut semer l'amour entre les professionnels et les charger à donner toujours leur plus-value. Ce n'est qu'avec une communication positive et une approche de psychologie positive concomitante qui mettent en action les professionnels de santé les responsables et les dirigeants d'entreprise pour le bien-être de leurs collaborateurs», explique AD. Jab, expert en physiologie humaine et en psychologie cognitive.
Le spécialiste de la santé psychologique note encore qu'il faut analyser les conditions de travail pour chercher les facteurs de risque pouvant causer l'atteinte de ce syndrome par les personnes concernées. «Cette analyse repose sur une démarche structurée, coordonnée par le médecin du travail avec l'appui de l'équipe pluridisciplinaire (ergonome, psychologue du travail, etc.). Elle peut s'appuyer sur les six catégories de facteurs de risque psychosociaux suivantes, tirées du rapport Gollac de la psychologie 2010. Intensité et organisation du travail (surcharge de travail, imprécision des missions, objectifs irréalistes, etc.) ; exigences émotionnelles importantes avec confrontation à la souffrance, à la mort, dissonance émotionnelle ; autonomie et marge de manœuvre; relations dans le travail (conflits interpersonnels, manque de soutien du collectif de travail, management délétère, etc.) ; conflits de valeurs ; insécurité de l'emploi, état social désastreux, existence d'une incohérence énergétique (vampires d'énergie, saccage humain, manipulations rancunières)», ajoute-t-il.
Pour savoir quelles sont les personnes les plus concernées par ce syndrome, le spécialiste se réfère aux dernières études réalisées en psychologie comportementale qui montre que ce sont les professionnels de santé, les professeurs étaient particulièrement touchés par le burn-out. «Aujourd'hui, il peut concerner chaque corps de métier, autant les femmes que les hommes, et se situe en deuxième position dans les affections d'origine professionnelle, dans une société basée à une ségrégation sexuelle non équilibrée. Ce sont les femmes qui ont la double charge travail-famille. Les femmes paient un lourd tribut à toutes ces pathologies qui sont liées au monde du travail, à leur position dans l'entreprise, à la hiérarchie, au manque de considération, de reconnaissance, d'amour, d'empathie et de gratitude...», précise-t-il.
Toujours selon notre expert en santé psychologique et mentale, pour se sortir de cet état, l'intervention d'un psychiatre peut être sollicitée, notamment pour réaliser un diagnostic psychopathologique ou une adaptation thérapeutique, prendre en charge un trouble sévère et poursuivre un arrêt maladie.
La prescription d'un traitement antidépresseur est uniquement recommandée dans le cadre de ses indications (troubles anxieux, troubles dépressifs).Le traitement du trouble peut comporter une prise en charge non médicamenteuse fondée sur des interventions psychothérapeutiques ou psychocorporelles effectuées par un professionnel de santé ou un psychologue formé à ces techniques. « Dans tous les cas, il est recommandé que le médecin traitant se mette, avec l'accord du patient, en contact avec son médecin du travail ou celui d'une consultation de pathologie professionnelle pour alerter et avoir un éclairage sur le lieu de travail», conclut-il.


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