Dans la liesse générale, le CA s'est imposé avec la clairvoyance et l'autorité que recommandent les exigences du titre. A court ou à long terme, le Club Africain a eu, et aura toujours, un statut à défendre, une histoire à honorer et un patrimoine à encenser. Cela n'a jamais été facile, mais à chaque fois, il y a des hommes et toute une institution qui ont le mérite de relever tous les genres de défis. Des hommes, mais aussi les moyens nécessaires pour faire face à toutes les obligations, et parfois aux contraintes extra sportives. De façon générale, l'équipe clubiste ne s'est point privée tout au long de son parcours de la saison actuelle de l'équilibre et de la justesse du jeu souhaités, de la solidité nécessaire, de la force mentale indispensable, de l'impact physique désiré. Souvent et quoi que l'on dise, c'est l'œuvre du staff technique, mais aussi le mérite des joueurs qui se rapprochent de la brigade d'exception. Ces dernières années, le CA avait de toute évidence besoin d'un nouveau souffle. Plus encore : d'une nouvelle identité de jeu. Il ne suffisait pas en effet d'être bon dans un seul match, mais aussi et surtout dans tous les autres. Depuis qu'il avait commencé à ambitionner le titre, le CA s'est reconverti dans une mécanique de précision, où tous les rouages devaient fonctionner à merveille, en même temps et sans défaillance. La star, c'est l'équipe. Et c'est peut-être cela le secret de la réussite de l'équipe. L'esprit de groupe, la solidarité entre les joueurs. Tout cela, ça fait gagner. Dans sa nouvelle version, le football clubiste est entré dans une nouvelle phase où il y a une une exigence qui tire toutes les contraintes techniques vers le haut. Il faut dire que les ressources requises sont loin d'être artificielles à l'instar des investissements ajustés en fonction des besoins. La consécration clubiste est, de ce fait, la conséquence des ressources naturelles, individuelles et collectives, et des moyens mis en œuvre... L'équipe revient ainsi de toutes ses forces et de toute son âme dans les rangs de la cour des grands. Elle a mené son combat de la manière la plus engagée et aussi la plus significative. Ce qui n'a pas manqué certainement d'attirer les regards, sans pour autant détourner le sien de son objectif: le titre tant convoité, faire partie de nouveau de ces champions capables de faire l'histoire du football tunisien, la diversité et la qualité aussi. L'avenir en marche Les joueurs ont su faire valoir leurs aptitudes et leurs prérogatives dans l'adaptation aux contingences et notamment dans l'aptitude à les exploiter à bon profit. Il s'agit de joueurs sans lesquels le rayonnement du club risque de se heurter aux obstacles de tous les jours et de toutes les couleurs. Des joueurs avec lesquels tout devient possible. Cela s'inscrit dans le droit fil des exigences de la nouvelle étape de garantir son cheminement et son ascension. Cependant, la carrière et l'avenir de la génération clubiste actuelle ne se tissent pas seulement dans la compétition nationale. Elle a besoin d'accéder à un palier supérieur. Elle ne temporise pas davantage pour introduire une belle manière de révolution au sein du football tunisien par rapport à la ligue des champions. Le talent au croisement de l'histoire du foot. De l'histoire tout court, qui, en plus, réserve une place à l'exploit, au surpassement. Qu'on y soit préparé ou pas, le Club Africain donne aujourd'hui l'exemple. Il montre la voie. Il rassure plus qu'il n'inquiète, il rassemble plus qu'il ne sépare, il unit plus qu'il ne divise. Notamment avec son incroyable faculté à se prêter à tous les genres d'exploit, de volonté et d'effort. Un exploit, mais aussi un des acquis désormais institutionnels qui dépassent parfois toutes les bornes. Le CA se trouve aujourd'hui dans l'aptitude de rééditer les belles prestations, les belles victoires. Un titre de gagné, une consécration fortement méritée. Mais au-delà d'une pareille performance, tout cela confirme l'idée d'un ensemble qui ne s'égare pas sur le terrain, qui reste lui-même, qui préserve ses fondamentaux. Si l'impératif du résultat avait entraîné des obligations dans le jeu, le nouveau champion de Tunisie a tout fait pour ne pas tomber dans ses travers. Il confirme ainsi ce qu'il avait déjà laissé entrevoir tout au long du championnat. Dans la liesse générale, le CA s'est imposé avec la clairvoyance et l'autorité que recommandent les exigences du titre. Une bonne équipe doit être irréprochable sur le terrain pour prétendre relever les défis. Et dire combien les joueurs clubistes étaient nombreux à le prouver et à l'assumer. Pleinement...