Sous le Haut Patronage de Son Excellence Monsieur Le Président de la République, la 25ème Session des Journées de l'Entreprise 2010 sont organisées les 10 et 11 Décembre courant à Port El Kantaoui – Sousse par l'IACE, ayant pour thème « L'Entreprise face à ses défis ». Participent à cette manifestation des ministres tunisiens, des personnalités internationales, prés de huit cent chefs d'entreprise, de hauts cadres de l'administration, des universitaires, des représentants de la société civile, et un nombre éminent de la presse nationale. Face à une économie internationale de plus en plus complexe, dynamique et imprévisible, les entreprises en quête de progrès et de développement sont confrontées à plusieurs défis : Comment conforter leurs positions concurrentielles actuelles ? Comment pérenniser leurs activités ? Comment conquérir de nouveaux marchés ? Ces questions, se posent avec plus d'acuité, aujourd'hui qu'auparavant, au vu du changement des paradigmes de gestion suscités par la dernière crise mondiale. Les stratégies anticipatives et réactives ont encore une fois montré leurs limites, laissant place aux stratégies proactives qui puisent plutôt dans la création de compétences de l'entreprise et le développement de sa richesse matérielle aussi bien qu'immatérielle. Un regard plus profond est porté, d'ores et déjà, aux problématiques de gestion interne (gouvernance d'entreprise, leadership, potentiel stratégique de croissance, innovation…etc.), beaucoup plus qu'à celles d'adaptation et d'ajustement à un environnement chaotique et insaisissable. Tel est le contexte dans lequel se déroule la 25ème session des Journées de l'Entreprise 2010 qui ont été inaugurées par M. Mohamed Ghannouchi, Premier Ministre. « L'entreprise et le défi de la compétitivité » soumet à la discussion et à l'identification, les atouts compétitifs de l'entreprise d'aujourd'hui. L'accent est mis sur le développement des forces internes de l'entreprise plutôt que sur son environnement externe, et ce, dans le cadre d'une approche par les ressources. Comment booster les compétences humaines et les impliquer dans les démarches de changement, de progrès et de création de valeur ? L'organisation de l'entreprise et la mise en place d'un système d'information performant permettrait l'apparition de nouveaux mécanismes de synergie et d'échanges d'idées. La formation et l'amélioration de l'encadrement permettrait de gagner en productivité, en réactivité, en innovation et en adhésion. Outre, les ressources humaines, l'optimisation des ressources financières par le biais d'une ingénierie financière et fiscale optimale permettrait d'accompagner les entreprises dans leurs projets à venir. Dans ce contexte, une étude a été menée, en septembre 2010, par les universitaires Kais Gannouni, Faouzi Jilani, Mohamed Louadi en collaboration avec l'IACE, mentionnant les principales préoccupations des entreprises afin de confronter les défis de la compétitivité. En effet, les entreprises se basent sur des stratégies qui passent d'une approche orientée Clients vers une approche de création de valeur. Elles se positionnent, également bien en matière de TIC et des systèmes d'informations. De par, les stratégies ressources humaines sont tournées, à l'heure actuelle, plus que jamais vers la compétence. Donc comment une entreprise peut attirer les meilleurs ? Comment les motiver ? Comment les intégrer dans une démarche de capitalisation de connaissances et d'apprentissages collectifs ? Ce sont les défis majeurs de la compétitivité à relever par les entreprises d'aujourd'hui. De plus les RH, les ressources financières constituent un élément clés de la réussite des entreprises. A ce propos, les tendances actuelles favorisent le recours à l'autofinancement comme moyen privilégié de financement, l'aversion de perte de contrôle en cas de financement externe risque de freiner la dynamique de croissance de l'entreprise, l'indépendance vis-à-vis des capitaux extérieurs cadre difficilement avec la cotation sur un marché financier… Dans le même ordre d'idées, le phénomène de multibancarité est expliqué par faire jouer la concurrence, le risque de dépendance bancaire et une approche relationnelle faible. Ainsi, le coût du capital représente un facteur déterminant au niveau de la compétitivité des entreprises. Ce coût n'est seulement le coût de la dette. Alors, il est essentiel de mesurer correctement cette grandeur. En guise de conclusion, les préoccupations citées ci- dessus sont les clés d'une entreprise compétitive, qui peut relever ses défis majeurs et aller vers la réussite, et ce en se basant sur des plans stratégiques, organisationnels et sur des systèmes d'informations nouveaux et innovants et, également sur la capacité des ressources soit humaines soit financières.