La commission mixte tuniso libyenne, s'est réunie, mercredi 11avril, au siège du ministère du Commerce à Tunis. Les débats ayant prévalu au cours de cette réunion ont témoigné d'une réelle volonté de propulser les échanges commerciaux entre les deux pays « dans l'objectif de démarrer le processus d'intégration économique maghrébine par nos deux pays, qui peuvent désormais donner l'exemple ». Etant une réunion de préparation des grandes réunions bi- annuelles qui vont avoir lieu dans les quelques mois à venir, beaucoup de projets ont été discutés. Selon le secrétaire libyen de l'industrie, de l'économie et du commerce « les banques qui existent (la Banque Tuniso- Libyenne, ou encore le Comptoir Nord Africain du Commerce) ne répondent plus aux besoins et ambitions de nos deux pays et de leurs acteurs économiques, ainsi une banque en forme de holding devra prendre forme d'ici la fin de l'année, d'un capital d'un milliard de dinars ». Le responsable libyen a affiché encore plus d'ambition lorsqu'il a évoqué « un fonds souverain pour soutenir les hommes d'affaires tunisiens et libyens dans leurs projets en Afrique Sub Saharienne ». Par ailleurs, beaucoup d'autres projets sont en phases d'études. Ainsi, et après ce qui a été qualifié d'échec de « l'expérience de la validité des devises des deux pays au-delà de leurs frontières » le projet de la carte bancaire est en cours de réalisation qui est à ses dernières phases. « La carte bancaire permettrait d'effectuer les grandes transactions entre les deux pays, comme elle permettra aux citoyen des deux pays de ne plus trouver des difficultés dans les barrages frontaliers », notamment libyen, puisque les responsables de la Jamahiriya ont qualifié « l'exigence d'un montant de pas moins de deux mille dinars pour pouvoir effectuer l'entrée en terres libyennes, n'est qu'une formalité démodée ». Les procédures douanières pourront à leur tour occuper une importante partie des pourparlers lors des prochaines réunions. L'idée est d'instaurer des procédures et des lois en harmonie dans les deux pays dans l'objectif de faciliter le flux des marchandises. En ce qui concerne les « gênes » rencontrées et racontées par les hommes d'affaires tunisiens en Libye, le responsable libyen a indiqué qu'il s'agit « de mentalités dépassées de la part de certains responsables municipaux dans certaines villes libyennes. Des mentalités qui ne vont pas en lice avec les ambitions des leaderships politiques dans les deux pays », et l'on espère que ceci sera traduit sur le terrain puisque le ministre (secrétaire général de la commission populaire) libyen a texto indiqué « que toute personne qui entrave la bonne marches des investissements tunisiens en Libye sera punie ». Le responsable libyen semble avoir répondu à un ensemble de préoccupations manifestées ces derniers temps par les hommes d'affaires tunisiens concernant la marche de leurs travaux en la Jamahiriya. Espérons tout d'abord que ce ne sera pas seulement des promesses et que tout cela réalisé sur le terrain. Sinon, ce sont les fermetures inattendues et inopinées des frontières entre les deux pays qui gênent le plus.