INFOTUNISIE – Le renforcement des mécanismes de l'habilitation politique, juridique, culturelle, sociale et économique de la femme arabe, particulièrement dans le cadre des activités de l'Organisation de la femme arabe (OFA), est la principale recommandation émise des travaux de la conférence arabe «Pékin + 15: le processus d'avenir pour l'empowerment de la femme arabe», achevés, lundi 26 avril 2010 à Tunis. Membre du bureau politique du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) et deuxième vice-président de la Chambre des conseillers, Mme Neziha Zarrouk, a insisté, à cette occasion, sur l'importance de cette manifestation placée sous le haut patronage de Mme Leila Ben Ali, épouse du Chef de l'Etat et présidente de l'OFA, pour la valorisation des réalisations accomplies dans le cadre de l'action arabe commune, au niveau de la promotion du statut de la femme, sur la base d'une volonté politique des Premières dames de créer une Organisation relevant de la Ligue des Etats arabes, chargée des affaires de la femme. Tout au long de deux journées, les participantes à cette conférence, ont appelé à la révision des législations, avec pour objectif «d'éradiquer toute forme de discrimination», ainsi qu'à l'adoption du genre social, dans l'évaluation des plans et processus. Par ailleurs, la mise en place d'une base de données sur les compétences féminines et d'une commission de veille et de prospection chargée de la préparation des études stratégiques sur l'empowerment de la femme arabe, dans le domaine économique, ont été parmi les recommandations issues des travaux de la conférence. Sur un autre plan, les travaux ont abouti à lancer un appel au renforcement des compétences de la femme rurale, à la création de cellules d'écoute, d'orientation et d'encadrement de la femme, au sein des zones à haute concentration démographique. La conférence a constitué, par la même, l'occasion de souligner la nécessité de mettre en place des guides et des statistiques relatifs à la situation de la femme arabe tout en prenant en considération les spécificités des pays arabes, outre le lancement d'une banque de données sur les économies arabes. Les participantes à cette conférence ont également insisté sur l'importance de créer un observatoire arabe pour l'archivage des crimes de guerre et d'organiser des campagnes d'information portant sur le droit international humanitaire. Notons qu'en marge de cette conférence, Mme Saida Agrebi, présidente de l'Organisation Tunisienne des Mères (OTM) a tenu un point de presse à travers lequel, elle a souligné l'importance de la participation de l'OTM aux travaux de la conférence sur le processus de Pékin+15 qui s'est déroulée à New York en mars dernier, mettant par la même en exergue le rayonnement de l'expérience tunisienne dans le domaine de la consolidation des droits de la femme, au double plan régional et international.