INFOTUNISIE – Le 19ème rapport mondial annuel des Nations Unies sur le développement humain (UNHDR) est présenté ce matin par M. Mohamed Belhocine, représentant du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et qui a pour thème, cette année, « écarter les obstacles… l'émigration et le développement humain ». Le représentant du PNUD a tenu à préciser que l'émigration, extérieure et intérieure, demeure l'un des grands axes des polémiques à l'échelle régionale et internationale. L'amplification de ce fléau à travers le monde résulte de l'inégalité qui existe entre les nations en matière de moyens humaines et financiers… Le rapport examine, par ailleurs, les raisons de la transformation démographique qui a mené à une injustice relative au développement dans le monde. Il a définit en outre le concept de l'émigration partant de l'aspect humain jusqu'aux niveaux personnel, familial et social. Par contre, M. Belhocine a passé en revue les avantages de l'émigration dont l'amélioration du mode de vie et des revenus financiers. Le représentant du programme onusien a mis en valeur, à cette occasion, les effortsdéployés par la Tunisie dans la voie du développement humain. Ceci est visible notamment dans le positionnement de la Tunisie à la 98ème place,parmi 182 pays. A noter qu'un milliards d'émigrés sont enregistrés à travers le monde entre ceux concernés par l'émigration intérieure et « inter-nations » avec respectivement 740 millions et 240 millions. A signaler, à ce propos, que 30% de ces flux sont orientés vers les pays développés alors que 3% des africains vivent dans leurs pays de naissance et que 48% des femmes, à l'échelle mondiale, émigrent ou en représentent des victimes. En outre, le rapport contredit l'hypothèse admettant la passivité des émigrants au sein de leurs pays d'accueil. En effet, selon le rapport, ces émigrés ont une forte contribution dans le cycle économique de ces pays d'accueil. Mieux encore, les experts et professionnels en la matière pensent que l'émigration devrait représenter une source de développement démographique surtout dans les pays industrialisés qui sont face à une régression quant au nombre d'habitant. M. Belhocine a profité de cette occasion pour appeler à mieux respecter les émigrés et ne pas les marginaliser en les considérant comme étant des facteurs de développement non des sources de tourments.