L'Association des magistrats tunisiens (AMT) a rendu public, aujourd'hui mercredi 4 novembre 2015, un communiqué dans lequel elle réagit aux « informations concernant l'affaire de la mosquée Sidi Lakhmi parues sur certains réseaux sociaux et autres médias, dont le dernier en date est le site web de Radio Kalima, le 2 novembre 2015 ». Selon les médias en question, « la libération de l'imam limogé, Ridha Jaouadi, a eu lieu suite à une pression et des directives de la présidence de la République et des deux ministres de la Justice et de l'Intérieur ainsi qu'un accord conclu avec un des partis au pouvoir ».
L'AMT précise, dans ce communiqué, que l'instruction a suivi son cours habituel avec interrogatoire et garde à vue des principaux prévenus et que « les juges du ministère public et de l'instruction ont agi avec professionnalisme et honnêteté dans le traitement du dossier avant de prendre leurs décisions selon leurs appréciations libres et conformément aux dispositions de la loi ». L'Association déplore « ce genre d'informations non avérées et qui peuvent semer le doute dans l'esprit des justiciables et du commun des citoyens quant à l'honnêteté, l'objectivité et l'indépendance des magistrats». Et tout en se félicitant de l'intérêt porté par les médias à l'action judiciaire, l'AMT les appelle à plus de respect de la déontologie et exprime son entière solidarité avec les juges au Tribunal de première instance de Sfax.