Le président de la République Moncef Marzouki s'est fendu, le 7 mai, au cours de sa visite à Jebel Chaâmbi, d'une déclaration adressée aux terroristes ayant semé des mines dans cette montagne. Visiblement remonté, le président a crié aux terroristes sa colère en leur disant « qu'ils ne passeraient jamais » et l'a répété à 3 reprises comme à chaque fois qu'il veut faire preuve de fermeté. Il les a également traités de « criminels » et a précisé que la route du terrorisme était sans issue, proclamant que la Tunisie est le pays de la liberté, de la démocratie et de l'Islam modéré. Moncef Marzouki a continué sa tirade engagée en assurant que « nous ne serons jamais la principauté d'un quelconque pays et que nous ne serons jamais soumis à n'importe quelle dictature ». Un discours décousu, visiblement inspiré par une émotion sincère, car le président réagit à des actes de terrorisme et non à une menace de dictature ou d'invasion. Le président de la République s'est adressé par la suite au peuple tunisien en tentant de se montrer rassurant. Il a assuré à la population qu'elle avait une armée forte et des forces de l'ordre du meilleur niveau. « Vous avez un Etat légitime et un ordre légitime, vous avez un peuple éduqué, vous avez des amis partout dans le monde, n'ayez pas peur de ces terroristes car leur destin est d'être déracinés, aussi longtemps que ça puisse prendre » a-t-il conclu. Marzouki s'est emporté dans une déclaration visiblement improvisée. Tentant d'être rassurant et ferme, le président provisoire s'est montré incohérent et énervé. Il est à noter que la visite du président provisoire à Jebel Chaâmbi aura duré une dizaine de minutes, selon des témoins présents sur place. Ceci laisse à penser que ce ne fût qu'un coup médiatique visant à montrer un président qui prend le taureau par les cornes, 9 jours après la première explosion de mine.