Sofiène Ben Ali a écopé de deux ans de prison et 2000 DT d'amende dans l'affaire de consommation de drogue. Son procès s'est déroulé aujourd'hui, jeudi 28 juillet 2011, au Tribunal de Tunis. Les analyses ont montré qu'il avait une quantité de drogue assez importante. Rejetant l'accusation, et niant les faits devant le juge, il a déclaré qu'il prenait régulièrement des antidépresseurs d'où le résultat de ces analyses. Argument rejeté puisqu'il semblerait que ses médicaments n'ont rien à voir avec les analyses. Quant à ses aveux durant l'enquête, Sofiène Ben Ali a déclaré que ces aveux lui auraient été arrachés suite à des violences physiques et morales durant l'interrogatoire. Durant ce procès, on a également jugé Slim Ben Ali et Anis Jelassi. Ils sont en état de fuite et ont écopé chacun de 15 ans de prison et 13.000 dinars d'amende pour consommation et trafic de drogue. Dans sa plaidoirie, l'avocat Hédi Abassi, représentant l'accusé, a expliqué que l'affaire en cours présente des irrégularités. Il a, dans ce sens, nié le flagrant délit, du fait que lorsque l'accusation a été adressé, son client était en détention depuis 13 jours, avec les membres de sa famille, après leur arrestation à l'aéroport de TunisCarthage, alors qu'ils se préparaient à quitter le pays, le 14 janvier 2011. La défense a, par conséquent, demandé l'annulation des procédures, pour infraction à l'article 33 du Code de procédures pénale relatif au flagrant délit, et de déclarer le prévenu innocent. L'avocat Mohamed Fayçal Ben Jaafar a appuyé la plaidoirie de son collègue concernant l'absence de flagrant délit. La question des analyses biologiques a bénéficié du même intérêt, lors de la plaidoirie de l'avocate Olfa Basti. Elle a affirmé que ces analyses n'ont pas été effectuées dans des conditions saines, parce qu'elles avaient eu lieu deux semaines avant l'interrogatoire de son client, de même qu'elles n'ont pas été réalisées sous le contrôle de celui qui était chargé de l'enquête. Sur cette base, l'avocate a demandé le non-lieu pour absence de bien-fondé. Pour sa part, l'avocat Amine Abdennebi a estimé que les aveux de son client, lors de l'enquête préliminaire n'ont aucune valeur juridique, après la rétraction de son client devant le juge d'instruction. De son côté, l'avocat Mohamed Hédi Lakhoua a souligné que celui qui avait effectué les analyses n'était pas compétent en la matière, insistant sur l'absence de bien fondé. Il a mis en garde contre le fait que le procès soit intenté uniquement pour l'appartenance de l'accusé à la famille du président déchu. A l'issue des plaidoiries, le juge a posé la dernière question à l'accusé Sofiène Ben Ali qui a demandé le pardon. R.B.H. (avec TAP)