Vraisemblablement, les soubresauts du secteur de l'aviculture continuent à irriter les autorités publiques. Après la migration faite par le consommateur tunisien vers les viandes blanches, cherté des viandes rouges impose, le ministère de la tutelle, ainsi que les différentes parties intervenantes, se sont trouvées face un problème épineux : un déséquilibre chronique entre l'offre et la demande, ce qui risque de causer une rupture du stock. Y a-t-il donc une parade à cette situation ? Eh bien, il semble que oui. Les autorités vont monopoliser les importations des viandes blanches. Désormais, la société "Ellouhoum", se chargerait de l'opération d'importation et du stockage du produit. D'après l'hebdomadaire "Eco Journal ", ce choix est dicté par la nécessité d'éviter tous les déboires qui peuvent être rencontrés suite à une flambée des prix de volaille si on laissait aux opérateurs privés le soin d'importer la viande blanche. Ainsi, la société publique se chargerait de l'importation, les quantités à importer s'élèvent à 400 tonnes, et la revente, par la suite, au prix coûtant au distributeur, la société Mazraâ, en l'occurrence. Seule maître à bord, "Ellouhoum", aurait toute la visibilité sur les prix et les circuits d'approvisionnement. Nonobstant les justifications avancées d'un tel choix, une question mérite d'être posée. S'agit-il d'une conviction chez les autorités et selon laquelle la ruée des consommateurs tunisiens vers la viande blanche permet de fertiliser un terrain de pratiques anticoncurrentielles ? Et si c'est le cas, comment ces opérateurs vont-il réagir ? W.A.F.