L'Union européenne « regrette » la décision des autorités électorales qui a eu pour conséquence de « limiter l'éventail de choix pour les citoyens tunisiens ». C'est ce qu'a indiqué une porte-parole du service diplomatique de l'UE dans un communiqué, a rapporté l'agence de presse Belga. La même source a affirmé que « les derniers développements témoignent d'une limitation continue de l'espace démocratique » en Tunisie. Et d'ajouter : « L'Etat de droit et le respect de la séparation des pouvoirs figurent au cœur des valeurs démocratiques, de même que les droits électoraux et à un procès équitable ». « Cette décision s'ajoute à l'arrestation et la condamnation à des peines de prison de personnalités politiques ces dernières semaines, parmi lesquelles figuraient certains candidats potentiels à l'élection présidentielle », poursuit le même document.
Rappelons que le candidat à la présidentielle, retenu par l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), Ayachi Zammel, n'a pas cessé d'être interrogé depuis son entrée dans la course électorale. Il a été arrêté, puis relâché, puis arrêté de nouveau. Notons aussi que le 2 septembre 2024, l'Isie avait annoncé la liste définitive des candidats à la présidentielle, en rejetant les candidatures d'Imed Daïmi, Mondher Zenaidi et Abdellatif El Mekki qui avaient bénéficié d'un jugement en leur faveur prononcé par le tribunal administratif.