La Ligue tunisienne de défense des Droits de l'Homme (LTDH) a indiqué que la prochaine élection présidentielle sera, en cas de maintien du climat actuel, « dépourvue de transparence, d'équité, de pluralisme et d'égalité des chances entre les candidats. Cette élection ne traduira donc pas la volonté du peuple tunisien ». Dans un communiqué publié lundi 2 septembre 2024, la LTDH a considéré qu'on ne pouvait parler de climat électoral démocratique, transparent et pluraliste qu'en cas de levée des pressions exercées sur les journalistes et les politiciens et de garantie de l'indépendance de l'administration et de l'Instance supérieure indépendante pour les élections. La Ligue a, aussi, appelé les composantes de la société civile et forces démocratiques progressistes « à militer et à s'unir dans le but de barrer la route aux déviations du pouvoir en place, de préserver les droits et les libertés individuelles et collectives et d'œuvrer ensemble pour la préservation des acquis de la révolution ».
Pour rappel, l'Isie a annoncé, aujourd'hui 2 septembre 2024, l'exclusion des noms de Mondher Zenaidi, Abdellatif Mekki et Imed Daïmi de la liste des candidats à la présidentielle du 6 octobre 2024, malgré l'obtention de ces derniers de gains de cause auprès de l'assemblée générale du tribunal administratif. Parallèlement à cela et à la même date, le candidat à l'élection présidentielle du 6 octobre, Ayachi Zammel a été placé en garde à vue. Ayachi Zammel sera détenu pendant 48 heures pouvant être renouvelées. Un membre de son équipe de campagne a été également placé en garde à vue.