Le secrétaire général d'Attayar, Nabil Hajji est revenu sur le climat politique en Tunisie et au sujet des candidats à la présidentielle prévue pour le 6 octobre 2024. Il a, dans une publication Facebook satirique du 25 juillet 2024, évoqué la question de l'obtention du bulletin n°3 par ceux désirant se présenter à cette élection. Nabil Hajji a imaginé un petit dialogue entre deux électeurs dans lequel l'un d'eux évoque les noms pour qui il pense voter. L'interrogeant sur les raisons de son choix, ce dernier explique à son interlocuteur qu'il ne s'agit pas d'une décision motivée par un programme électoral, mais par l'obtention des candidats pour lesquels il pense voter de leurs bulletins n°3.
Il s'agit là d'une critique claire et directe ciblant l'Instance supérieure indépendante pour les élections. Celle-ci avait choisi d'exiger le dépôt de ce document par toute personne désirant se présenter à la présidentielle. Or, il est impossible pour certains individus de compléter leur dossier en raison de leur situation tels que Ghazi Chaouachi, Abir Moussi ou Issam Chebbi. Il s'agit de citoyens tunisiens placés en détention, mais dont le casier judiciaire est encore vierge. Cependant, ils ne pourront pas candidater en raison de l'impossibilité de récupérer ce fameux bulletin n°3 auprès des autorités compétentes. Il ne peut pas être récupéré par leurs avocats ou des personnes mandatées dans ce but. Il s'agirait d'un document personnel qui ne peut être remis qu'à la personne concernée. Par ailleurs, plusieurs personnalités et organisations ont critiqué l'obligation de présenter un bulletin n°3 lors du dépôt de candidature. Certains ont même annoncé le dépôt de recours devant les autorités compétentes dans le but d'annuler cette condition.