Le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Agriculture en charge des Ressources hydrauliques, Ridha Gabouj ne cesse de rappeler, à chaque fois que l'occasion se présente, la situation critique que traverse la Tunisie en matière de stress hydrique. Auditionné le 26 juin 2024, au parlement, le responsable a évoqué l'impact des changements climatiques et de la sécheresse qui s'est abattue sur la Tunisie ces dernières années. M. Gabouj a fait savoir que ces facteurs ont causé la perte de près de 650 mille mètres cubes des eaux des barrages. Il a ainsi évoqué une "régression historique" des réserves au niveau des barrages tunisiens, qui ont atteint un taux de remplissage de 30% (environ 700 millions mètres cubes). Le secrétaire d'Etat a aussi expliqué que le gouvernement était en train d'identifier des solutions à ces problématiques, dans le but de garantir l'approvisionnement en eau durant la saison estivale 2024.
Une étude parue en avril 2024, réalisée par les équipes de l'Institut tunisien de la compétitivité et des études quantitative, avait révélé que la Tunisie était le 5e pays au monde le plus vulnérable au risque de sécheresses et de déficit hydrique. D'ailleurs, le dernier rapport du GIEC avait confirmé que l'urgence climatique était déclarée « dans les pays de la Méditerranée où le dérèglement climatique s'intensifie et s'accélère de plus de 20% par rapport au reste du monde ». Une situation qui nécessite des solutions urgentes et une mise en place d'une politique non seulement à court et moyen termes, mais également à long termes.