Une enquête été ouverte par les autorités judiciaires à la suite de l'incident tragique survenu, mercredi 26 juin 2024, dans la région de Sbikha, gouvernorat de Kairouan, qui a impliqué le renversement d'un camion transportant des ouvrières agricoles, dont une mineure de seize ans inscrite en huitième année de l'enseignement de base, décédée sur le coup. Dans un communiqué émis ce soir, le ministère de la Famille, de la Femme, de l'Enfance et des Personnes âgées annonce qu'il a chargé le délégué à la protection de l'enfance territorialement compétent de déposer une plainte auprès du procureur de la République du tribunal de première instance de Kairouan. Le ministère indique qu'il s'agit d'une suspicion de traite des êtres humains et d'exploitation économique d'une mineure, conformément à la loi n° 58 de 2017 relative à l'élimination de la violence à l'égard des femmes, aux dispositions du Code de protection de l'enfance et à la loi n° 51 de 2019 portant création d'une catégorie de "transport des ouvriers agricoles". Le délégué à la protection de l'enfance déposera la plainte demain matin, jeudi 27 juin 2024. Le ministère rappelle que le travail des enfants mineurs constitue une violation des dispositions de l'article 20 du Code de protection de l'enfance, des législations en vigueur et des conventions internationales, et représente une forme d'exploitation économique des enfants punie par la loi. Le ministère confirme également que les services de la délégation régionale des affaires familiales et féminines à Kairouan ont immédiatement commencé à coordonner avec les autorités locales pour accompagner les victimes, s'assurer de leur état de santé et examiner la possibilité de les intégrer dans des programmes d'autonomisation économique après l'examen de leurs dossiers par les commissions régionales compétentes. De plus, une coordination avec l'unité de travail social de la région a été établie pour prendre en charge les frères et sœurs de la défunte dans le meilleur intérêt des autres membres de la famille, conformément aux dispositions du Code de protection de l'enfance.