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Fatma Mseddi, la politique du mensonge pour exister publiquement
Publié dans Business News le 30 - 05 - 2024

Défenseure acharnée du régime, promotrice de la ligne la plus dure, la députée controversée Fatma Mseddi fait l'objet d'une demande de levée d'immunité parlementaire, suite à une plainte déposée par Farouk Bouasker, lui aussi considéré (à tort ou à raison) comme membre à part entière du régime.

Parmi les figures les plus zélées du régime de Kaïs Saïed, Fatma Mseddi occupe une place de choix. Elle est toujours là pour défendre le président de la République et ses décisions, elle est souvent aux premiers rangs pour attaquer l'opposition, y compris la plus conciliante.
Pour elle, Kaïs Saïed est le sauveur de la Tunisie et elle aimerait carrément qu'il soit plus dictateur, comme elle l'a dit en janvier dernier au micro de Khouloud Mabrouk sur IFM.
Elle refuse de toucher au décret 54 liberticide, en vertu duquel des dizaines de journalistes et opposants au régime croupissent actuellement en prison, et fait tout pour qu'il ne soit pas amendé tout de suite, comme le réclament la société civile, les médias et l'opposition. « Il sera amendé après l'élection présidentielle », disait-elle il y a à peine quinze jours, estimant que ce décret a assaini le climat politique lors de la campagne électorale des législatives et réduit les rumeurs.
Elle a parlé un peu vite, car c'est elle-même qui annonce mercredi 29 mai 2024 faire l'objet d'une demande de levée d'immunité parlementaire, suite à une plainte déposée par Farouk Bouasker, président de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) en vertu de ce décret 54. « Tel est pris celui qui croyait prendre ».

Les poursuites engagées contre Fatma Mseddi ont tout de suite fait le tour des réseaux sociaux et des médias, la catapultant à la une de l'actualité du jour. C'est peut-être l'objectif recherché de la dame, un peu comme pour dire « voilà, moi-même je ne suis pas à l'abri, je suis poursuivie comme les opposants par ce décret 54 ».
Sauf qu'il y aurait un gros mensonge, formulé par Mme Mseddi et repris tel quel par l'ensemble des médias.
C'est vrai que Farouk Bouasker a déposé plainte contre elle, mais celle-ci date d'août 2022, bien avant la promulgation du décret 54 qui date de septembre 2022. N'étant pas rétroactif, en aucun cas la députée n'aurait pu être poursuivie en vertu du décret 54. Juridiquement et techniquement, c'est impossible.
En jouant publiquement la victime poursuivie par le biais d'un décret liberticide, Fatma Mseddi fait l'intéressante et cherche à se faire de la publicité pour occuper l'espace médiatique.
D'après nos informations, la députée serait poursuivie en vertu du code électoral, et ce pour avoir dit que la que la composition de l'Isie était illégale.
« On cherche à me faire taire », s'est-elle exclamée jeudi 30 mai au micro de Khaled Abidi sur IFM.
La dame ne fait que se victimiser, afin de se faire une place, car M. Bouasker ne la cible nullement personnellement.
En cet été 2022, M. Bouasker a déposé des plaintes contre tout le monde, opposants, journalistes et partisans du régime. Il a vraiment tiré sur tous ceux qui s'en prenaient à son organisation, jusqu'à ses propres collègues, dont notamment Sami Ben Slama qui a eu la part du lion en matière de plaintes déposées par le président de l'Isie.
Estimant que ses propos étaient mensongers, Farouk Bouasker a déposé plainte contre elle, comme il l'a fait avec des dizaines d'autres acteurs et observateurs de la vie politique.
Qu'elle dise aujourd'hui qu'on chercherait à la faire taire et qu'elle est poursuivie en vertu du décret 54, est un double mensonge. Personne ne cherche à faire taire aujourd'hui Mme Mseddi, puisque la plainte remonte à près de deux ans. Il fallait bien qu'elle remonte à la surface un jour ou l'autre, la justice nous a toujours habitués à prendre tout son temps et ce timing de deux ans est très fréquent et habituel.

À vrai dire, Fatma Mseddi est une habituée des déclarations controversées et polémiques. Elle peine à imposer le respect et elle est davantage considérée comme opportuniste ayant retourné sa veste au gré du vent qu'une véritable défenseure sincère du régime de Kaïs Saïed. Elle ressemble plutôt à Wafa Chedly et Néjib Dziri (qui ont fait le tour des partis avant d'atterrir dans le giron de Saïed) qu'à des Ridha Lénine ou Ahmed Chaftar qui font partie de l'entourage de la première heure du président de la République.
Avant de devenir partisane zélée du régime Kaïs Saïed, Fatma Mseddi a longuement milité au sein de Nidaa Tounes qui a fait d'elle une députée. Sentant le navire tanguer, elle a quitté opportunément Nidaa pour atterrir chez Abdelkarim Zbidi, lors de sa campagne électorale pour la présidentielle de 2019. Aujourd'hui, elle est aux premières lignes aux côtés des partisans opportunistes et zélés du pouvoir, pour dénigrer la « décennie noire » à laquelle elle a bel et bien appartenu.
Elle crie sur tous les toits vouloir un climat politique sain et une Tunisie nouvelle, or elle représente à merveille le climat politique pollué et la Tunisie ancienne. La Tunisie des laudateurs, du tabbel et du zaccar.


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