Héla Jaballah, députée et présidente de la commission des droits et libertés au Parlement, est intervenue, mercredi 22 mai 2024, sur le plateau de Midi Show avec Elyes Gharbi, pour revenir sur la situation des libertés en Tunisie, en rapport avec le décret 54. Hela Jaballah a indiqué : "avant de prendre en considération le regard de l'étranger sur nous, nous devons nous regarder et procéder à une auto-évaluation: nous sommes dans une situation très délicate. Nous avons des problèmes sociaux et économiques, et nous voulons dévier vers les problèmes politiques. Il faut se rendre à l'évidence, le pays souffre. Nous avons une crise de chômage, de produits alimentaires… Nous ne pouvons parler de liberté sauf si les droits élémentaires sont garantis. Il faut d'abord boire, manger, assurer la stabilité et avoir une source de revenus. Comment revendiquer le confort de la liberté d'expression, alors qu'on ne dispose pas des droits basiques".
La députée a assuré, par ailleurs, que les journalistes ne devraient pas être poursuivis conformément aux dispositions du décret 54, mais selon le décret 115, assurant que ce décret devrait être révisé. Elle a ajouté qu'une proposition d'amendement a été déposée au Parlement, en attendant son approbation par le bureau de l'assemblée.