Le membre du Bloc national souverain et président de la commission parlementaire du tourisme, des services et de l'artisanat, Yassine Mami a indiqué que dix des seize milliards de dinars en besoins d'emprunt extérieur au titre du budget de 2024 étaient encore d'origine inconnue. Il a qualifié la révision du statut de la BCT telle que proposée par le ministère des Finances de mise en faillite de l'Etat. S'exprimant le 6 février 2024 durant « Fi 90 dkika » de Khouloud Mabrouk sur IFM, Yassine Mami a considéré que la Banque centrale de Tunisie pouvait appuyer le budget de l'Etat. Il a cité l'exemple du Maroc où la Banque centrale nationale transférait 5% des revenus fiscaux de l'Etat au budget du gouvernement. Yassine Mami a considéré que le projet de loi portant révision de l'article 25 du statut de la BCT signifiait l'entame d'un processus de mise en faillite de l'Etat. Selon lui, l'octroi d'un prêt de sept milliards de dinars au gouvernement pouvait contribuer à la hausse de l'inflation et à une dépréciation du dinar. « Le quatrième paragraphe de l'article 25 du statut de la BCT interdit l'octroi d'avantages ou de prêts… Aujourd'hui, nous sommes appelés à nous pencher sur une mesure exceptionnelle… Le déficit budgétaire est important… Lors des débats au sujet des emprunts, dont dix milliards de dinars d'origine inconnue, la ministre des Finances (Sihem Nemsia) nous a assuré que des négociations d'ordre bilatéral étaient en cours… Ce texte aurait dû être soumis au vote de l'ARP avant l'adoption du budget », a-t-il dit. Yassine Mami a expliqué que la Tunisie était appelée à rembourser 3,5 milliards de dinars d'ici le 16 février. En cas de non-respect de ses engagements, la Tunisie sera considérée comme pays en défaut de paiement et sa notation sera révisée à la baisse. Elle est, également, appelée à payer 1,5 milliard de dinars d'ici le mois de mai. Il a considéré que le ministère des Finances était appelé à trouver d'autres solutions afin de financer le budget.