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Le spectre de la faim guette la Tunisie
Publié dans Business News le 26 - 04 - 2023

La souveraineté alimentaire est un concept qui met l'accent sur le droit des peuples à définir leurs propres politiques alimentaires, à produire leur propre nourriture et à avoir accès à des aliments sains et nutritifs. Cela implique notamment de promouvoir une agriculture locale et durable, en mettant l'accent sur la production alimentaire de qualité, la préservation des semences et des ressources naturelles, ainsi que la protection des petits agriculteurs et des producteurs locaux. En Tunisie c'est dans l'urgence qu'on évoque désormais cette notion, ce défi majeur apporté par une crise qui menace dans l'immédiat la sécurité alimentaire du pays.

Souveraineté et sécurité alimentaires : le monde face au défi !
Le concept de souveraineté alimentaire a été développé en réponse aux défis posés par la mondialisation et la libéralisation des marchés agricoles, qui ont souvent favorisé les grandes entreprises agroalimentaires et les exportations de denrées alimentaires, plutôt que la production locale et l'accès à des aliments sains pour les communautés locales.
En mettant l'accent sur la production alimentaire locale et la protection des petits agriculteurs, la souveraineté alimentaire vise à promouvoir la sécurité alimentaire et à réduire la dépendance vis-à-vis des importations alimentaires et des grandes entreprises du secteur.
La souveraineté alimentaire est également liée à des questions plus larges de justice sociale et de développement durable. En favorisant la production alimentaire locale et durable, elle peut aider à promouvoir des économies locales et à préserver les cultures et les traditions alimentaires. Elle peut également contribuer à la lutte contre le changement climatique en encourageant des pratiques agricoles durables qui préservent les écosystèmes naturels et la biodiversité.
La sécurité alimentaire, quant à elle, se réfère à la disponibilité, l'accès et l'utilisation de nourriture suffisante et nutritive pour tous les individus, sans discrimination. Elle est considérée comme étant atteinte lorsque tous les individus ont accès à une alimentation suffisante et nutritive pour maintenir une vie saine et active.
Selon un rapport de novembre 2022, qui vient d'être publié par le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), sous l'intitulé « La sécurité et la souveraineté alimentaires et le droit à l'alimentation en Tunisie », la faim a gagné du terrain dans le monde en 2021.
Les auteurs, feu Azzam Mahjoub et Mohamed Mondher Belghith, notent que cette hausse témoigne de l'accentuation des inégalités aussi bien entre, et dans, les pays, sous l'effet d'une reprise économique dont l'ampleur n'est pas la même partout et de pertes de revenus que les populations les plus touchées par la pandémie du Covid 21 n'ont pas réussi à compenser. Ils ont rappelé que cette situation risque fort d'empirer avec les effets de la guerre en Ukraine qui a perturbé les marchés de l'alimentation et de l'énergie aussi bien sur les plans des prix que la logistique et de l'approvisionnement.
La prévalence de la sous-alimentation (PoU) a bondi, toujours selon le rapport du FTDES, passant de 8% à 9,3% entre 2019 et 2020, puis à 9,8 % en 2021. Entre 702 et 828 millions de personnes ont souffert de la faim en 2021. Ce chiffre a augmenté de quelque 150 millions depuis que la pandémie de covid-19 s'est déclarée (103 millions de personnes supplémentaires entre 2019 et 2020, et 46 millions de plus en 2021). Pour ce qui est de la Tunisie, cet indicateur a connu une baisse constante depuis le début du troisième millénaire puisqu'il est passé de 4,4% en 2001 à moins de 2,5% entre 2015 et 2018. Toutefois, il a augmenté à 3% en 2019 reflétant une augmentation des populations sous alimentées en Tunisie ces dernières années.

La Tunisie dans la tourmente
Alors que la question est posée à l'échelle mondiale, la Tunisie affronte aussi une année 2023 particulièrement difficile se trouvant confrontée à une crise de l'eau sans précédant qui est venue s'ajouter à une crise économique et financière profonde.
L'ambassadeur américain, Joey Hood a annoncé, il y a quelques jours, l'arrivée d'une cargaison de 25 mille tonnes de blé dur en provenance de son pays alors que le Syndicat des agriculteurs de Tunisie (Synagri) avait annoncé fin mars dernier que selon des estimations préliminaires, la récolte sera en deçà de celle espérée, ne dépassant pas les quatre millions de quintaux, soit seulement 12,5% des besoins du pays estimés à 32 millions quintaux.
L'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (Utap) a estimé, de son côté, que les récoltes de céréales ne dépasseront pas les 1,8 à 2,5 quintaux, ne couvrant même pas les besoins en semence pour l'année prochaine. Outre les dégâts enregistrés au niveau des arbres fruitiers, des légumes et des fourrages et par extension à l'élevage de bétail.
Le gouvernement se retrouve donc face au défi de devoir s'approvisionner en céréales mais aussi en diverses denrées habituellement produites en Tunisie sur les marchés internationaux et en devise pour assurer, à défaut de souveraineté, la sécurité alimentaire des citoyens. Les ressources financières faisant terriblement défaut au pays, c'est une succession de pénuries et le spectre de la faim qui se profilent suscitant auprès du peuple mais aussi des experts nationaux et internationaux les plus vives inquiétudes.
En Tunisie, souligne le rapport du FTDES, bien qu'étant de loin inférieure à la moyenne mondiale estimée à 30,4%, la prévalence d'une insécurité alimentaire modérée ou grave est passée de 18,1% en 2015 à 25,3% en 2019. Le nombre de personnes ayant vécu cette situation est passé de 2.031.000 en 2015 à 2.929.000 en 2019. Quant aux populations en situation d'insécurité alimentaire grave, leur pourcentage a connu, en Tunisie, une augmentation continue entre 2015 et 2019 passant de 9,1% à 10,7%, soit, respectivement, 1.091.000 personnes et 1.248.000 personnes. Sachant que ce pourcentage est estimé, en 2021, à 23,4% en Afrique contre 1,5% en Europe et Amérique du nord, ce qui traduit les disparités mondiales entre les régions du monde sur le plan de la réalisation du droit à l'alimentation et de l'objectif de l'élimination de la faim dans le monde.
L'agriculture, par sa place essentielle dans les systèmes alimentaires, constitue un des déterminants majeurs de la souveraineté alimentaire.
Selon les auteurs du rapport, si la Tunisie était qualifiée depuis l'antiquité de « grenier de Rome » c'est qu'elle a, toujours, été un pays agricole. Toutefois, soulignent-ils, cette agriculture qui était la base de l'économie du pays a subi, au fil de l'histoire, une évolution qui n'était pas toujours favorable aux populations locales. Malgré l'importance des surfaces réservées à la céréaliculture qui faisait de la Tunisie, auparavant, « le grenier de Rome », le pays n'était plus en mesure depuis des décennies d'atteindre l'autosuffisance nationale sur le plan des céréales qui constituent la source principale des apports énergétiques alimentaires de la population tunisienne. Le rapport indique que l'apport énergétique en céréales par personne en Tunisie est plus élevé que la moyenne mondiale et de la moyenne africaine avec 1676 kcal par jour et par habitant, contre 1307 kcals pour la moyenne mondiale et 1298 kcals pour la moyenne africaine. On assiste dès lors à une dépendance du pays à l'importation des céréales qui grève les finances publiques et mettent en péril sa souveraineté alimentaire notamment en cas de crises économiques, climatiques ou sécuritaires. Le taux de dépendance de l'importation des céréales évolue au gré des récoltes annuelles qui, elles, dépendent pour une large part des conditions climatiques. Entre 2000 et 2020, il a varié dans un intervalle allant de 55,8% durant la période 2004-2006 à 71,5% au cours de la période 2017-2019.
Les données de la Banque centrale de Tunisie (BCT) indiquent que le déficit de la balance alimentaire a atteint 1946 millions de dinars (DT) en 2021 contre 859 millions DT en 2020 et 1426 millions de DT en 2019. Ces déséquilibres proviennent de l'augmentation des importations alimentaires et du renchérissement de ces produits sur le marché mondial ainsi que de la tendance à la baisse du cours du dinar par rapport au Dollar et à l'Euro. Le montant des importations alimentaires en valeur est passé de 5677.6 millions de DT en 2019 à 6516 millions DT en 2021.
Les données de l'observatoire national de l'agriculture (Onagri) indiquent que la balance commerciale alimentaire a enregistré à fin juillet de l'année 2022 un déficit de 1793,7 MD contre un déficit de 1081,0 MD durant la même période de l'année précédente ; enregistrant ainsi, un taux de couverture de 66% en 2022 contre 71,4% en 2021.
La part du déficit de la balance alimentaire, dans le déficit de la balance commerciale globale (-13.708,3 MD, au cours des sept mois 2022), a augmenté de 0,7 point de pourcentage, par rapport à la même période de l'année d'avant, passant à 13,1%. Le déficit enregistré est essentiellement le résultat de l'accroissement du rythme des importations des céréales (+48,7%), des huiles végétales (+73,2%) et du sucre (+41,5%) et ceci malgré la hausse des exportations de l'huile d'olive (+33,2%).

Le blé, le nerf de la guerre
Le prix du blé dur a enregistré une hausse de 89,7% par rapport à l'année dernière. Les prix des autres produits céréaliers (blé tendre, orge et maïs) ont enregistré une hausse variant entre 44% et 60%, cette hausse est principalement liée aux répercussions de la guerre entre la Russie et l'Ukraine. L'évolution des cours mondiaux des principales denrées alimentaires entre 2022 et 2021 (sept premiers mois) révèle des augmentations de 90% pour la viande, 89,7% pour le blé dur, 60,8% pour les huiles végétales, 60,1% pour l'orge et 59,4% pour le blé tendre.
Suite au déclenchement de la guerre en Ukraine, les prix mondiaux des denrées alimentaires ont encore augmenté par rapport aux niveaux déjà élevés de 2021, atteignant des sommets records en mars 2022. L'indice de la Food and Agriculture Organization (FAO) des prix des denrées alimentaires s'établissait en moyenne à 159,3 points en mars 2022, bondissant de 17,9 points (12,6 %) par rapport à février 2022 et atteignant sa valeur la plus élevée depuis la création de l'indice en 1990. Or, les importations des produits céréaliers constituent, en Tunisie, la part prépondérante des importations alimentaires. Cela comporte des risques énormes sur la sécurité et la souveraineté alimentaires du pays, notamment au vu des difficultés financières que vit le pays depuis quelques années.
Les données de l'Office du commerce tunisien indiquent que les importations des céréales ont atteint 1941 MDT en 2020, soit 40% des importations alimentaires telles qu'estimées par la BCT et 3,8% de l'ensemble des importations (estimées à 51463.7 MDT par INS). Pour les sept premiers mois de 2022, les importations de blé et d'orge ont coûté 2308,2 millions de DT contre 1452,1 millions de DT au cours de la même période 2012, soit une augmentation de 58,9%.
La production de céréales a connu, au cours des deux dernières décennies, une tendance à la baisse, notamment pour le blé dur et le blé tendre. La production quinquennale de blé dur est passée de 5729.8 milliers de tonnes durant la période 2002-2006 (soit une moyenne annuelle de 1146000 tonnes) à 5251.6 milliers de tonnes au cours de 2007-2011 pour s'établir à 4834.5 milliers de tonnes durant la période 2012-2016, (avec une moyenne annuelle de 9666900 tonnes).

Bilan de la situation et quelques recommandations des experts
Toutes ces données, alerte le rapport du FTDES, montrent clairement les risques encourus par la Tunisie sur le plan de sa souveraineté alimentaire et l'état de ses finances publiques et ses équilibres macroéconomiques. Les politiques économiques et sectorielles appliquées jusque-là et la gestion erratique des affaires de l'Etat au cours de la dernière décennie ont aggravé la dépendance alimentaire vis-à-vis de l'étranger et contribué à détruire les bases des filières agricoles que le pays avait, malgré les échecs et les déboires, mis des décennies à construire.
Les auteurs ont conclu leur rapport par des recommandations visant à faire face efficacement aux défis actuels et aux périls que la Tunisie devra inéluctablement affronter. Il s'agit notamment d'œuvrer à la responsabilisation et la participation des paysans et petits producteurs dans la mesure où la souveraineté alimentaire repose sur le principe que les petits exploitants agricoles doivent participer directement à la formulation des politiques agricoles à tous les niveaux.
La guerre en Ukraine a montré la nécessité impérieuse de consacrer toutes les potentialités du pays à produire les denrées essentielles pour contribuer à réduire la dépendance à l'importation des denrées de base et notamment les céréales. En attendant la mise en place et la mise en œuvre d'une stratégie efficace de promotion de la production nationale de céréales et de garantir une autosuffisance au niveau de cette filière hautement stratégique, il est nécessaire de prendre des mesures adéquates en vue d'encourager massivement, et par tous les moyens possibles, et là où c'est possible, les producteurs agricoles du pays à s'orienter vers la production de céréales.
Dans le même esprit et afin de permettre l'augmentation des superficies réservées aux cultures essentielles qui répondent aux besoins nationaux, mobiliser tous les instruments financiers et règlementaires pour réduire autant que possible les exportations des produits agricoles issus de l'agriculture irriguée. Cela permettra, également de préserver les ressources hydrauliques et de réduire un tant soit peu le stress hydrique.
Il s'agira également de transférer les budgets consacrés actuellement à l'aide aux exportations agricoles, au profit des petits paysans dans le cadre d'accords individuels qui lient les financements à la qualité et au volume de production des produits alimentaires destinés au marché local et aux pratiques de protection des ressources naturelles et de la biodiversité.
Des mesures devront être, selon le rapport, pensées et appliquées pour favoriser, encourager et valoriser les pratiques de l'agroécologie : engrais et pesticides non chimiques, semences locales, diversification des cultures, élevages extensifs et pastoralisme, méthodes traditionnelles de stockage… et circuits courts.
On conseille également de réduire les élevages intensifs, dont la consommation d'intrants et de céréales est très élevée et le plus souvent importée, et interdire les élevages en stabulations fixes et d'adopter rapidement la règle du « pollueur-payeur » dans l'agriculture.
D'un autre côté, le rapport évoque l'importance de légaliser les semences locales en les intégrant en totalité dans le catalogue des semences commercialisables afin que leur commercialisation et leur échange soient légaux et de créer et légaliser les points de vente et d'échange des semences locales entre agriculteurs en imposant des taxes sur les semences hybrides importées et/ou subventionner les semences locales.
On préconise aussi de mettre en place une véritable stratégie concertée et participative d'économie et de rationalisation de l'utilisation de l'eau, en veillant à la participation effective des petits agriculteurs et paysans concernés. Mettre en place un système d'incitations et de bonus-malus dans le domaine de l'économie de l'eau en agriculture.
Il y va aussi de renforcer les plans et programmes de lutte contre la désertification et de Conservation de l'Eau et des Sols en tenant compte des conséquences du Changement Climatique et d'engager le débat sur la nécessité d'une réforme agraire participative qui pourrait viser en même temps d'éviter le morcellement et le maintien des exploitations à une certaine échelle humaine. Une telle réforme, soulignent les experts, pourrait être mise en place, après études et débats, sur une période de cinq à dix ans. Elle est de nature à limiter les inégalités et l'injustice foncière.


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