Le responsable du bureau de la communication au ministère de l'Intérieur, Faker Bouzghaya, a affirmé, dans une déclaration accordée, ce jeudi 17 novembre 2022, à Shems FM, que l'interdiction de voyage qui vise le président de Afek Tounes, Fadhel Abdelkefi, émane d'une décision de justice et n'est en aucun cas une mesure administrative. « Nous sommes une institution qui fait partie de l'exécutif, nous n'empêchons pas les gens de voyager mais nous appliquons les décisions de justice. M. Abdelkefi peut se présenter à la direction générale de la police des frontières et nous lui montrerons la décision qui émane du Tribunal de Tunis. Si le Tribunal lève cette interdiction, il sera en mesure de voyager sans le moindre problème » a-t-il souligné.
Fadhel Abdelkefi a affirmé, ce matin, que ses avocats n'avaient pas connaissance de l'existence d'une enquête ou d'une interdiction judiciaire de voyager visant sa personne. Il a précisé qu'un haut cadre sécuritaire de l'aéroport de Tunis-Carthage lui avait affirmé qu'il faisait l'objet d'une procédure S8 et non S17. M. Abdelkefi portera plainte auprès du Tribunal administratif et adressera un courrier officiel au ministère de l'Intérieur. Le président de Afek a précisé qu'il y a eu une interdiction de voyage dans le cadre d'une enquête judiciaire, mais sans l'auditionner ou en l'existence d'un procès devant le tribunal de première instance de Tunis. Il a évoqué les affirmations de Riadh Jrad durant l'émission "Rendez-vous 9" diffusée sur Attessia TV au sujet de l'existence de cette interdiction de voyage. Il a critiqué l'accès fourni à un chroniqueur à des données d'une telle sensibilité et ne le concernant pas. Il a considéré que l'interdiction de voyage était une décision politique.