Le responsable du bureau de la communication au ministère de l'Intérieur, Faker Bouzghaya a indiqué, dimanche 16 octobre 2022, dans une déclaration à l'agence Tap que le ministère de l'Intérieur avait informé le ministère public du sit-in et de la grève de la faim entamés par la présidente du PDL afin de déterminer s'il y a une violation de la loi, assurant que toute action serait prise sur ordre du ministère public. Le responsable au ministère de l'Intérieur a assuré que la forme de protestation ne devrait pas toucher à la sûreté publique, au travail des employés et aux commerces des citoyens à proximité. Il a ajouté que le ministère de l'Intérieur avait dressé les barrières autour de son siège pour se protéger du terrorisme et non pour interdire les manifestations. « C'est un département de souveraineté. Le ministère de l'Intérieur respecte la liberté et le droit de manifester. Il n'y a pas eu de répression des manifestants. Le ministère veille à la protection des protestataires et applique la loi à tous sans discrimination ».
Rappelons que la présidente du PDL, Abir Moussi a décidé tard dans la soirée du samedi 15 octobre 2022, d'observer une grève de la faim devant le ministère de l'Intérieur.
Abir Moussi a indiqué que cette décision a été prise pour protester contre la violence dont elle a été victime pendant la manifestation de son parti devant le ministère du Commerce, mais aussi contre les imprécisions du ministère de l'Intérieur. « Le communiqué du ministère de l'Intérieur est une honte. Non seulement, ils ont montré les photos minables prises par les fameux drones, mais le ministère veut faire croire qu'il y a des personnes qui ont distribué de l'argent aux citoyens pour qu'ils participent aux manifestations. Ils veulent nous mettre dans le même sac que les frères musulmans », lance-t-elle.