« Les opposants au président sont tous en liberté provisoire jusqu'à ce qu'ils soient déférés devant le Tribunal militaire et finissent en prison pour avoir osé exprimer leur opinion, comme Abdelaziz Kilani » a déclaré, ce lundi 14 mars 2022, le dirigeant Attayar, Ghazi Chaouachi, sur Diwan FM. Ghazi Chaouachi a estimé que le chiffre record des civils trainés devant le Tribunal militaire durant le mandat de Kaïs Saïed en dit long sur sa politique, ajoutant que cette situation est inacceptable et dangereuse.
« Le président opte pour la fuite en avant, il use de tous les moyens constitutionnels ou pas, pour régler ses comptes avec ses opposants et cela, en plus d'approfondir la crise, donne une très mauvaise image de la Tunisie. Depuis le 25 juillet, Attayar figure parmi les plus farouches opposants au projet de Kaïs Saïed et à ses mesures, nous l'avons exprimé à ce moment-là, nous avons dit clairement qu'il avait dévié de la constitution » a-t-il souligné.
Le dirigeant d'Attayar a affirmé que l'idée que l'ARP reprenne son travail est posée et que la manière de le faire est en cours de discussion. « L'idée est posée et il est temps d'arrêter l'hémorragie et que le Parlement joue son rôle. Nous n'avons pas encore trouvé le moyen, évidemment Rached Ghannouchi n'a plus sa place à l'Assemblée. L'ARP doit reprendre, elle est légitime et élue, la décision de la geler est inconstitutionnelle et toutes les décisions de Saïed devront être révisées. Nous sommes avec les parties indépendantes, nos discussions n'englobent ni Ennahdha, ni Qalb Tounes ou Al Karama. Notre but est de préserver le processus démocratique alors que l'objectif d'Ennahdha est de revenir au pouvoir et nous sommes contre le retour de la majorité d'Ennahdha et de ses alliés. Ce sont des idées posées qui ne sont pas encore concrétisées mais nous verrons si elles aboutissent. Il n'est plus question de laisser Kaïs Saïed faire ce qu'il veut et mener le peuple vers l'abîme, le dialogue doit se tenir, avec ou sans lui » a-t-il conclu.