L'ancien ministre et politicien, Mohamed Abbou, a considéré que la lutte contre la corruption au sein de la scène politique ne pouvait avoir lieu sans mesures dissuasives. Invité le 10 janvier 2022 par Zina Zidi sur les ondes de la radio Shems FM, Mohamed Abbou a affirmé que Kaïs Saïed organisera des élections législatives anticipées dans une atmosphère tendue en raison de l'aggravation de la crise économique. L'ancien ministre a évoqué la crise entre le chef de l'Etat et les membres de l'Instance supérieure indépendante des élections. Sans nommer le ministère de l'Intérieur, Mohamed Abbou a affirmé que le chef de l'Etat pourrait charger un département sous son contrôle d'organiser les élections. « Une personne n'ayant pas respecté la Constitution pourrait facilement ne pas accepter les résultats des élections… Kaïs Saïed avait la possibilité d'opérer une série de mesures permettant de lutter contre la corruption et de revenir par la suite au processus », a-t-il déclaré. Il a poursuivi en affirmant que le chef de l'Etat déformait la réalité afin de continuer dans la mise en œuvre de sa politique. Il a, également, estimé que toute atteinte au Conseil supérieur de la magistrature représentait une atteinte à la justice tunisienne. « Il n'y a pas eu de traitement de véritables dossiers inculpant des politiciens… Le procureur de la République ne peut pas procéder à des arrestations sur la base de dossiers vides et non-consistants », a-t-il insisté.