Le président de la République, Kaïs Saïed a reçu, ce mardi 16 février 2021, au palais de Carthage, Radhia Jerbi, présidente de l'UNFT et Yosra Frawes présidente de l'Association des Femmes démocrates. La rencontre a permis de discuter une série de questions dont les droits économiques et sociaux des femmes. Dans ce contexte, le président de la République a passé en revue plusieurs étapes historiques en rapport avec les droits et les libertés de manière générale, et plusieurs particulièrement, le CSP. Il a assuré que les Tunisiens et tunisiennes aspirent à aller de l'avant et que la misère économique et sociale est la principale cause de la violence et de la discrimination.
Par ailleurs, "la rencontre a été l'occasion de tirer au clair certains concepts confus dont la différence entre l'égalité et l'équité", note un communiqué de Carthage. Ainsi, selon le communiqué de la présidence de la République, quand l'égalité s'arrête sur la forme, elle ne permet pas de réaliser la justice, tout comme la liberté qui devient un outil de discrimination et de tyrannie si elle se réduit à un simple slogan.
Rappelons que le président de la République s'est toujours prononcé contre l'égalité dans l'héritage. D'ailleurs, lors de la célébration de la fête de la Femme, le 13 août 2020, il s'est ouvertement dressé contre la tant convoitée égalité dans l'héritage, affirmant que « le texte coranique est clair à ce sujet et n'est pas sujet à interprétation». A lire également La Première dame fait de l'ombre à l'égalité dans l'héritage Kaïs Saïed a, en effet, préféré parler d'« équité » plutôt que d'« égalité » déclarant dans ce sens : « Nous devons d'abord instaurer une égalité entre les femmes et les hommes concernant les droits économiques et sociaux avant de parler d'héritage. Le Coran est clair à ce sujet et n'accepte pas d'interprétation. Le système de l'héritage en islam n'est pas basé sur l'égalité théorique mais est fondé sur la justice et l'équité… »