A Dar Sebastian, la photographe belge Véronique Vercheval présentera « 25 portraits de créateurs au cœur de la réalité palestinienne ». Le vernissage de l'exposition aura lieu ce soin à 21H00. Une exposition produite par Wallonie Bruxelles International. Les photographies réunies ici sont le fruit de rencontres avec des artistes et des acteurs culturels palestiniens de Ghazza à Ramallah, de Jénine à Hébron en passant par Naplouse. « J'ai voulu croiser les regards francs de ces artistes avec les images de leur pays meurtri » confie l'artiste. Dans l'amphithéâtre du Centre culturel d'Hammamet (22H30), Souhir Ben Amara et Aicha Ben Ahmed, deux comédiennes tunisiennes talentueuses, s'emparent de Hêtre, un texte de Cécile Delbecq, auteure belge de théâtre. Au départ, une histoire singulière : celle d'une femme, belge, appelée Hêtre – son père est menuisier. A l'arrivée, une résonance universelle : la perte de l'enfance. C'est l'universel qui justifie ce projet. Qu'est-ce que l'universel ? Est-ce qu'un texte « belge » peut trouver un écho dans une autre partie du monde ? Qu'en sera-t-il à Hammamet ? « Il est important pour moi de travailler avec des artistes tunisiens. C'est ensemble que nous allons questionner le texte » ,précise Cécile Delbecq. Les images d'un pays meurtri Photographe depuis plus de 25 ans, Véronique Vercheval se rend, pour la première fois, en Palestine en avril 2002. Elle y découvre un pays profondément meurtri. Au détour des rues, des maisons sont détruites, des murs sont éventrés et les impacts de balles rappellent les combats permanents. De Gaza à Ramallah, de Jénine à Hébron en passant par Naplouse, cette photographe engagée nous fait partager le quotidien de celles et ceux que son objectif a rencontrés. Elle traverse ce pays « lacéré par les implantations israéliennes », mais où persistent, à côté des nombreux check points, les universités, les théâtres, les cafés et les marchés. C'est avec beaucoup de pudeur que Véronique Vercheval nous fait pénétrer dans le quotidien de ces 25 artistes palestiniens. « L'exposition montrée ici, est le fruit de rencontres avec 25 artistes, intellectuels ou autres acteurs culturels palestiniens engagés dans le projet MASARAT Palestine monté en Belgique en septembre 2008, des hommes et des femmes qui ont choisi l'art et la culture pour raconter leur histoire si intimement liée à celle de leur pays. L'exposition est aussi le fruit de différents voyages de Véronique en Palestine. ‘J'ai voulu, dit-elle, croiser les regards francs de ces artistes avec les images d'un pays meurtri, leurs sourires avec les images de l'occupation, leurs paroles avec les images de la vie. Les artistes luttent pour préserver la culture palestinienne. Ils sont, eux aussi, les symboles de la résistance digne et pacifique de tout un peuple. » Véronique Vercheval a commencé sa carrière de photojournaliste pour le magazine Voyelles. Elle a mené des enquêtes de type documentaire et sociologique, notamment pour les projets des « Archives de Wallonie ». Elle travaille également pour différents théâtres. Elle a photographié les sidérurgistes, les verriers, les mineurs, les infirmières et les médecins, les agriculteurs, les transporteurs routiers… on connaît également ses reportages en Palestine occupée. A chaque fois, Véronique s'implique totalement dans ce qu'elle entreprend, son regard la portant à privilégier le point de vue social et le côté humain des choses. Parallèlement à ses nombreux projets personnels, elle enseigne la photographie à l'Institut des Arts et Métiers de La Louvière.