Il n'est plus surprenant de voir les femmes s'intégrer au sein des bandes criminelles et jouer un rôle prépondérant pour participer aux activités et prendre part pratiquement à tous les coups, quelle qu'en soit la nature. Mais il est rare de voir une femme « chef » de clique, du moins la tête pensante et la principale instigatrice. C'est pourtant arrivé ces derniers temps dans une cité du nord-ouest de la capitale, où les auxiliaires de la justice sont parvenus à mettre la main sur un trio, dont une jeune femme, spécialisé dans la vente illicite d'lcool. C'est à la suite de longues investigations et une enquête minutieuse que les policiers sont arrivés à mettre hors d'état de nuire cette petite bande. Comme on le soulignait plus haut, c'est la femme qui en est l'instigatrice. Tout a commencé, pour cette cheftaine lorsqu'elle s'est retrouvée seule, en compagnie de ses trois enfants, son époux l'ayant plaquée après sept ans de mariage, puisque n'arrivant pas à supporter ses coups de tête et ses dérapages, sinon ses sorties successives sans donner la moindre explication. Excédé, ce mari a fini par la laisser tomber, après une harassante bataille le menant à plusieurs reprises devant un juge. Depuis, la femme se sentant de plus en plus libre, peut-être même allégée d'un fardeau, s'est carrément déchaînée, refusant d'abord de retourner auprès de ses parents, avant de verser dans la débauche. Une activité qui lui a valu d'aller en taule et d'être également fichée dans les registres de la brigade des mœurs, ce qui explique, aussi, qu'elle a pensé changer de « métier », sachant pertinemment qu'elle ne pourra plus jamais bénéficier de ce statut de novice qui lui a permis de mener sa barque jusque-là « incognito ». C'est alors que lui vint l'idée d'opter pour le commerce d'alcool, réservant le peu d'argent dont elle était en possession pour acquérir une bonne quantité de cette marchandise. Restait cependant le problème de l'écoulement de cette marchandise, ne tenant surtout pas à attirer l'attention des curieux, d'autant que ses précédents « exploits » étaient désormais connus de tous ses voisins. Il fallait, dès lors, trouver un paravent, enfin quelqu'un à même de lui servir d'écran. Aussi, n'a-t-elle pas cherché longtemps, jetant son dévolu sur un voisin tenant un petit local commercial où il s'adonnait à la vente des fruits secs. Le voisin en question ne s'est pas fait prier afin d'entrer dans la combine, alléché par les bénéfices à en tirer. Il s'est même attaché le concours d'un ami, dont le rôle était de détecter et contacter les potentiels clients. Les trois complices ont toutefois oublié que les auxiliaires de la justice étaient aux aguets, parvenant finalement à mettre à nu leurs manigances et procéder à leur arrestation, l'un après l'autre. Au moment de la descente chez la femme, les enquêteurs ont pu saisir une grande quantité de vin et de bière, qu'elle s'apprêtait à liquider avec le concours de ses acolytes. Passés récemment en jugement, la cour a jugé utile de reporter l'affaire au 17 du mois courant…