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La corruption bat son plein au sein de la centrale syndicale Selon la Ligue de protection de la révolution et le Front de rectification du processus syndical au sein de l'Ugtt :
Un front politique a été créé avec l'adhésion de plusieurs associations de la société civile et de partis politiques avec le principal objectif de préserver le processus démocratique et la réalisation des objectifs de la révolution. Seuls les destouriens du RCD sont exclus d'y adhérer, ont affirmé les responsables de la Ligue de protection de la révolution et du Front de rectification du processus syndical. La Ligue nationale de protection de la révolution (Lnpr) portera une plainte contre l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt) pour diffamation suite aux accusations d'agression que cette dernière a attribuées à ladite ligue après les évènements du 4 décembre 2012. C'est ce qu'a annoncé, hier, lors d'une conférence de presse, le président de ladite ligue, Mounir Ajroud. De même, la Ligue de protection de la révolution et le Front national de rectification du processus syndicaliste au sein de l'Ugtt (Fnrps) comptent recourir à la justice pour dissoudre le bureau exécutif de la centrale syndicale, ont déclaré le secrétaire général du Fnrps, Mohamed Lassaâd Abid, et Mounir Ajroudi, qui ont qualifié de non démocrate le bureau exécutif de l'Ugtt. D'après Mohamed Daâdaâ, secrétaire général de la Lnpr, le front est composé de plusieurs associations et autres partis politiques à l'instar du Mouvement Wafa. «Ce front politique a connu l'adhésion de plusieurs associations et partis et il reste ouvert à toutes les orientations politiques du pays qui veulent préserver le processus démocratique et réaliser les objectifs de la révolution, jusque-là non réalisés, notamment préparer des élections transparentes et démocratiques loin des tiraillements partisans. Notre critique du travail gouvernemental n'est qu'une tentative pour rectifier ce qui a dévié quant aux objectifs initiaux et aux attentes du peuple tunisien après la révolution de la dignité et la liberté. La seule chose que nous n'acceptons pas c'est le retour des destouriens du RCD qui ont été impliqués dans la corruption lors des régimes précédents. Ils doivent être écartés au moins pour une période de cinq ans et c'est la justice qui va en décider», a enchaîné le secrétaire général de la Lnpr. Renvoi des accusations de violence à l'Ugtt «Nous disposons de plusieurs informations qui concernent ce qui se passe au sein de l'Union générale des travailleurs tunisiens notamment des dossiers de corruption», a déclaré, de son côté, Abid. «Nous nous demandons pourquoi personne n'a des données sur les salaires que perçoivent les responsables de l'Ugtt et notamment les membres du bureau exécutif ? Il y a une mauvaise gestion au sein de la centrale syndicale qu'on essaie de cacher. De même, les dernières élections de ce bureau n'ont pas été transparentes. Normalement, c'est la base qui décide et la direction adopte les décisions de cette même base. Ce qui se passe au sein de l'Ugtt, c'est que le bureau exécutif décide sans se référer à la base, ce qui est inconcevable», a-t-il ajouté. D'après Abid, le Front de rectification du processus syndical dispose de plusieurs dossiers et preuves de corruptions au sein du bureau exécutif de l'Ugtt et présentera ces dossiers à la justice au moment opportun, puisque le crime de corruption est imprescriptible. Dans ce sens, il a évoqué le cas du dossier relatif à l'avancement en hiérarchie du fils de Abdessalem J'rad ainsi que des cas de transfert d'importantes sommes d'argent sans préciser l'identité des accusés. Il a appelé à former une commission indépendante pour enquêter dans ce genre d'affaires. Selon Abid, quelque 250 instituteurs et enseignants ainsi que des responsables de la Lnpr se sont rendus le 29 mai dernier pour contester ce qui se passe à travers un écrit et ont été agressés place Mohamed-Ali. Il a indiqué qu'une plainte a été portée à l'encontre du secrétaire général de l'Ugtt et de deux autres responsables, mais elle est restée sans suite. Quant à ce qui s'est passé le 4 décembre dernier, il a affirmé que la Ligue n'avait pas appelé à une manifestation devant le siège de l'Ugtt, mais plutôt devant l'Assemblée nationale constituante. «Ce sont quelques membres de la ligue et des citoyens qui sont allés manifester pacifiquement et ce sont des membres de l'Ugtt qui les ont agressés en usant de bâtons, de bombes à gaz...», a-t-il indiqué tout en commentant une vidéo et des photos qu'il a présentées en tant que preuves, selon lui, de cette agression. Abid a appelé aussi à impliquer la Ligue de protection de la révolution et le Front de rectification du processus syndicaliste dans l'investigation quant à l'affaire de violence enregistrée le 4 décembre dernier devant le siège de l'Ugtt. La conférence a connu des interventions de membres de la Ligue et du Front mais aussi de Mohamed Laâyouni, qui a été victime d'une agression au seuil du Palais présidentiel diffusée par les réseaux sociaux. Les intervenants ont insisté sur le devoir de protéger la révolution des contre-révolutionnaires et des Rcdistes...