Le quotidien Le Maghreb lancé par Omar S'habou était dans les kiosques hier, en sa version en langue arabe. Ce quotidien, qui sera suivi, en septembre, d'une édition francophone, également quotidienne, se place en continuateur de l'épopée de la revue hebdomadaire du même nom parue pour la première fois en 1982 puis en 1988. L'équipe rédactionnelle est conduite par Zied Krichen et comporte de grandes signatures comme Hechmi Troudi et des experts et spécialistes de renom appelés à faire la différence. La campagne publicitaire de lancement du quotidien insiste sur l'historique du «Maghreb» en tant que journal ayant tenu tête, depuis le début, au régime de Ben Ali. Son fondateur, qui l'avait payé cher: 14 mois de prison, dix ans sans passeport et dix ans d'exil, se place désormais sur le champ politique (en tant que leader du Mouvement réformiste tunisien) et «offre le journal au peuple tunisien» avec sa renommée et l'expérience qu'il représente. Dans l'éditorial du premier numéro, daté du 23 août 2011, Omar S'habou explique son nouveau rôle en marge du journal, lequel aura toute son indépendance, dans une parfaite acception de son professionnalisme porté par une équipe de journalistes à la compétence reconnue. Le premier numéro a montré la couleur, hier, avec un grand dossier sur l'effondrement du régime de Kadhafi et divers articles de fond sur la transition démocratique et les exigences de réforme dans la droite ligne de la révolution populaire qu'a vécue le pays et des légitimes attentes du peuple tunisien. Un format original, des couleurs attrayantes sur toutes les pages et des illustrations de haute résolution donnent le ton quant à la volonté des promoteurs du journal de tout mettre dans la balance pour en faire un organe de presse de niveau international digne des aspirations de la Tunisie nouvelle qui se construit sous nos yeux. Celle qui a donné naissance à la démocratie arabe.