La 3ème édition du salon «Banque, Finances et Monétique» a été inaugurée, ce jeudi 3 décembre 2009 au Parc des expositions du Kram, par M. Taoufik Baccar, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie. Plus de 100 exposants tunisiens et étrangers participent à cette édition qui se poursuivra jusqu'au 6 décembre 2009. Organisée par la Sogefoires et l'Association Tunisienne des Banques et des Etablissements Financiers (APTBEF), cette édition se veut innovante en termes de participants et de produits exposés. On compte, ainsi, la participation de la Bourse des Valeurs Mobilières de Tunis, de société de leasing, de Sicar. etc... Les exposants étrangers sont venus de France, de Suisse, de Belgique, du Maroc et des USA. «le salon est en train de prendre de l'ampleur. Son déplacement de la Charguia au Kram a permis d'augmenter le nombre d'exposants. Les banques lui donnent plus d'importance. Ce qui se reflète à travers les produits exposés», nous indique M. Jallel Azouz, directeur général de l'exploitation à la STUSID BANK. Il est certain que le salon est devenu un rendez-vous incontournable pour les banques tunisiennes, mais aussi pour les sociétés en relation avec le secteur bancaire. et financier «C'est une bonne occasion pour présenter notre société, nos produits et nos services surtout que le factoring n'est pas bien connu en Tunisie. Par notre participation, nous voulons être plus proches de nos clients afin de développer notre relationnel», a précisé Mme Monia Kassar, chargée de clientèle à UNIFACTOR. D'ailleurs, le déplacement du salon semble avoir suscité l'engouement de la plupart des exposants. Un grand espace qui a permis aussi aux exposants d'acquérir de stands spacieux. «On se sent bien ici, les stands sont plus spacieux et l'ambiance est conviviale. On ressent plus d'engouement pour le salon par la majorité des exposants. Ceci a permis aux banques de s'impliquer davantage en matière de conception des stands», souligne M. Ibrahim Ben Ibrahim, directeur communication de la BIAT. Et s'il en a été ainsi, c'est qu'il y a eu un véritable travail de design de la part de certains établissements bancaires, visant à présenter des stands qui collent bien avec leurs images. Des agences virtuelles ont été installées, de grandes offres promotionnelles ont été engagées à l'occasion du salon pour en faire un évènement incontournable pour les professionnels du secteur et pour développer une dynamique de concurrence qui profite bien aux clients. Il faut dire, par ailleurs, que le salon est également ''un marqueur'' de visibilité pour certaines banques et institutions financières. «Beaucoup ne savent pas que la CITI Bank est présente en Tunisie. C'est une opportunité pour nous de confirmer notre présence et chercher éventuellement de nouveaux clients potentiels», souligne M. Sabri Belkahia, assistant vice-président de la banque, en ajoutant que cette 3ème édition est beaucoup plus professionnelle que les deux précédentes. Les banques ont mobilisé d'importants effectifs et présenté différentes offres de produits, à la mesure de l'événement. Je pense que, sur ce plan, le salon a atteint ses objectifs», estime-t-il. Mais si le salon est de plus en plus professionnel, c'est parce qu'il permet aussi une ambiance de concurrence, propre à donner une dynamique à tout le secteur. «Une concurrence saine, bien sûre», nous dira un exposant. Réussir cette manifestation est un objectif pour les organisateurs, surtout dans un contexte international qui ne laisse rien au hasard. D'ailleurs, un séminaire est programmé à cet effet, le 4 décembre 2009, et qui traitera de «la gouvernance bancaire dans les pays du Maghreb : quelles opportunités pour l'après-crise ?» et sera présidé par le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie en personne. Une question qui a longtemps fait réfléchir les professionnels du secteur. «Derrière toute menace, existe une opportunité», dirons certains. En Tunisie, les prévisions sur les services bancaires dans le PIB tablent sur 5% à fin 2014 contre 3% actuellement. Pour les opérations électroniques elles devraient atteindre 40 millions d'opérations contre 4 millions en 2004.