Les handicapés-moteurs qui travaillent en entreprise doivent-ils bénéficier d'une ségrégation positive ? A l'occasion de la Journée internationale des personnes handicapées, célébrée mercredi 3 décembre, il est naturel de faire un peu les comptes et peut-être de souligner leur participation, qui n'est pas moins que les autres, à la prospérité de l'entreprise. M. Ban Ki-moon, le SG de l'ONU, s'est d'ailleurs félicité de l'entrée en vigueur en mai de la Convention relative aux droits des personnes handicapées, qui a 'marqué un tournant'' et qui fait partie des Objectifs du Millénaire pour le développement. Mais, pour les atteindre, il faut bien sûr associer les personnes handicapées à toutes les activités. Et c'est là que nous devons tous redoubler d'efforts pour ouvrir au plus grand nombre possible d'handicapés-moteurs les portes des entreprises. Et nous ne parlons pas seulement d'adapter les locaux avec un plan-cadre d'équipement qui permettra aux bureaux de répondre aux normes les plus récentes en matière d'accessibilité. Car il nous semble qu'il y a encore du chemin à parcourir si nous souhaitons promouvoir encore plus leur intégration. Le plus éloquent dans ce chapitre est peut-être ce qu'a dit une personne handicapée du Swaziland citée par Ban Ki-moon dans son adresse : 'Nous devons être pleinement intégrés pour échapper au fléau de la stigmatisation''. A méditer !