En 2007, la Tunisie a attiré un montant d'Investissements directs étrangers (IDE) de l'ordre de 2157 MDT, soit une progression de 35,7% par rapport à 2006 (1589,7MDT). Ce montant dépasse également les projections du budget économique 2007 lesquelles tablaient sur 1.600 MDT. Selon ces mêmes statistiques fournies par le ministère du Développement et de la Coopération internationale, ce total ne tient pas compte des privatisations.
Les IDE mobilisés au cours de cet exercice ont créé 20 mille nouveaux emplois, ont progressé de 35,7%. Ils ont permis de financer 271 nouvelles entreprises étrangères et 222 extensions d'entreprises off shore.
Ces extensions-réinvestissements sont positivement perçus en ce sens où ils reflètent le degré de satisfaction des investisseurs de l'environnement des affaires qui prévaut en Tunisie.
Au total, le nombre des entreprises à participation étrangère implantées en Tunisie s'élève, aujourd'hui, à 2.900, employant environ 291.000 personnes.
Par secteur, les investisseurs étrangers ont continué à investir gros dans la prospection pétrolière en Tunisie en raison de la flambée des cours sur le marché mondial et la forte rémunération générée par cette activité.
Celle-ci a attiré, en 2007, le plus gros montant d'investissements directs étrangers (IDE), soit 1.359 millions de dinars tunisiens.
Les industries manufacturières viennent au second rang avec 485,7 MDT de dinars, suivies de loin par les services qui ont attiré 146,4 MDT (+32,1%). Les investissements de portefeuille ont, par contre, régressé à 87,1MDT (-45,2%) contre 158,8 millions de dinars en 2006. Les IDE dans l'agriculture ont reculé à leur tour. Ils ont baissé de moitié, passant de 14,1 MDT (8,8 millions d'euros) à 7,7MDT (-45,4%).
Pour revenir aux industries manufacturières, mention spéciale pour les industries mécaniques et électriques qui ont mobilisé 148,7 MDT (+58,4%). Viennent ensuite les industries chimiques et les industries diverses qui ont attiré, respectivement, quelque 92,2 MDT (+160,1%) et 48,7 MDT (+41,2%).
Le textile, ce secteur confronté à la concurrence sans merci des Chinois, s'est bien comporté. Le secteur a mobilisé un volume de 90,3 MDT en 2007, contre 71,8 MDT en 2006, soit une augmentation de 25,9%. Ces investissements ont permis de créer 128 projets dont 55 extensions.
Le tourisme a suivi le mouvement et a attiré quelque 72 MDT en 2007, contre seulement 18,3 MDT (10,4 millions d'euros) en 2006, soit une évolution de 293,4%.
Les contreperformances sont à l'actif de la branche cuir et chaussure dont les IDE ont baissé de 44,9% passant de 47,6MDT en 2006 à 26,2 MDT en 2007. Idem pour les matériaux de construction. Le montant des IDE mobilisés par cette filière est passé de 46,7 MDT en 2006 à 40,2 MDT, soit une baisse de 14%.
Les IDE en 2007 se sont distingués par l'attractivité des régions de l'intérieur. Les câbleurs étrangers ont manifesté de l'intérêt pour des zones de développement prioritaire localisées au nord-ouest et au centre ouest de Tunisie. La plus importante câblerie sera réalisée à Siliana par le groupe allemand Draexlmaïer avec un investissement de 70 millions de dinars.
Il y a ensuite la câblerie de Béja qui sera mise en uvre par un autre groupe allemand Kromberg & Shubert, moyennant un investissement de 35 millions de dinars. Cette câblerie va créer 3.000 emplois.
Le sud-coréen Sewon va réaliser une câblerie à Kairouan (centre de Tunisie) avec un investissement de 15 millions de dinars.
Un autre groupe allemand, Sumito Electric Bordi Jetz, va construire une câblerie au Kef. Coût de l'investissement : 5 millions de dinars. La nouvelle usine, qui entrera en exploitation au mois de mars, emploiera dans une première phase 300 personnes et vers 2010, 2500 personnes.
La région de Jendouba a attiré, à son tour, un câbleur international, une filiale du groupe japonais Yazaki. Cette câblerie couvrira quatre hectares de terrains industriels et emploiera 700 personnes dont 20 % de cadres.
Ces projets présentent, selon Mme Mongia Khémiri, Directrice Générale de l'Agence de promotion des investissements extérieurs (FIPA), deux avantages : une forte employabilité (2.500 à 4.000 emplois) et des montants d'investissements assez significatifs (5 à 10 millions de dinars par projet).