Les enchères battent leur plein à Amman (Jordanie) pour l'obtention de l'une des trois autorisations d'opérer sur le marché irakien de téléphonie mobile. Il s'agit de l'égyptienne Orascom, de la koweïtienne MTC, de l'irakienne Asiatel qui exercent déjà, mais dont les autorisations expirent bien avant la fin de ce mois d'août, de la turque Tarksel et de la kurde Korek qui opère précisément dans les zones kurdes. Jusqu'ici, l'on pense que c'est MTC qui part favorite pour connaître parfaitement le marché et d'opérer au centre de l'Irak, dont Bagdad. Pourtant, l'appel des enchères démarre avec 300 millions de dollars, moyennant 18% des bénéfices annuels au profit de l'Etat irakien, et sachant que l'infrastructure de base est à la charge des opérateurs qui auront remporté les enchères. Mais c'est la durée de l'exploitation 15 ans qui semble motiver le plus les concurrents, elle qui n'était jusqu'ici que très brève. Sur une population de 26 millions d'habitants, l'Irak ne compte que cinq millions de porteurs de téléphone mobile. Et encore : ce chiffre n'a été réalisé que lors des trois dernières années en raison des dégâts importants ayant touché le réseau du téléphone fixe suite aux sanctions imposées au pays après l'invasion du Koweït et la guerre engagée par les Etats-Unis contre ce pays en 2003. Mais voilà : les télécoms semblent le secteur le plus rentable dans un pays dont l'économie ne s'est toujours pas relevée après la guerre, et puis les autorisations tant souhaitées vont couvrir tout le territoire irakien. C'est probablement dimanche 19 ou lundi 20 que seront proclamés les résultats.