BATAM (suite) : Trois liquidations et 9 reprises en vue L'affaire "BATAM" n'en finit pas de finir. On la croyait terminée avec la solution trouvée par M. Ali Debaya pour les entreprises Hela Batam et Bonprix; mais, visiblement, cette affaire continuera encore à faire couler beaucoup d'encre.
D'abord à cause de la très probable action en justice que compte entreprendre un groupe d'anciens actionnaires de Héla Batam. Ensuite parce que l'affaire concerne l'ensemble des 14 entreprises du groupe. Ainsi et avec la rentrée, le marathon des réunions du mardi au siège de la BCT, reprend de plus belle entre les banques créditrices, les fournisseurs et l'actuelle direction du groupe. Héla Batam a maintenant un nouveau conseil d'administration de 9 membres, dont 4 postes ont été attribués au secteur bancaire, 2 postes à M. Atef Ben SLIMANE et au groupe HACHICHA. Ce nouveau conseil n'est cependant pas encore arrivé à se mettre d'accord sur la désignation d'une nouvelle direction générale.
Cession de BONPRIX La société BONPRIX a été rachetée par un groupe d'hommes d'affaires, dont M. Atef Ben Slimane (Société ABS, représentant notamment de la marque Samsung) et M. Fethi Hachicha (Groupe HACHICHA, représentant notamment la marque LG). Le chef de file pour cette reprise, est le duo Moez et Maher Zouari, hommes d'affaires tunisiens vivant en France, leur groupe a acquis 26 % du capital de la société BONPRIX qui compte un réseau de distribution de 42 points de ventes (80 MDT de chiffre d'affaires, avant les dernières difficultés du groupe).
Cessions et Liquidations La mission de M. Ali Dbaya, dont le mandat se poursuivra jusqu'à solution complète de l'affaire, n'en est pas pour autant terminée. Des solutions doivent encore être trouvées pour les 12 autres entreprises du groupe, dont des enseignes aussi connues que Kinderland ou Mediastore. Nous croyons savoir, de sources généralement bien informées, que le plan de règlement qui semble se profiler comporte, jusqu'ici au moins, deux autres cessions et trois mises en liquidations (dont les 2 centrales d'achats crées par le groupe).
Mais la liquidation semble aussi devoir concerner l'enseigne spécialisée dans les jouets "KinderLand" (moins d'une dizaine de points de ventes), pour laquelle il ne se profilerait, apparemment, aucune solution à l'amiable et aucune perspective financière viable. Pour les 9 autres sociétés du groupe, il semblerait que l'option de reprise par d'autres sociétés, ou groupe d'hommes d'affaires, soit définitivement prise. On apprend ainsi que l'enseigne Mediastore, mini chaîne de magasins spécialisés dans l'informatique et le multimédia, serait reprise par un groupe tunisien du secteur de la bureautique.
Coût pour le secteur bancaire Au mois d'avril de cette année 2003, l'endettement du groupe Batam s'élevait à 197,7 MDT s'inscrivant ainsi à la quatrième place des groupes tunisiens les plus endettés. Le coût du règlement amiable de la société BATAM a été, pour le secteur bancaire, de plus de 17 MDT. Le coût total devrait atteindre, selon certaines sources, plus de 50 MDT.