Le consortium va bénéficier d'une subvention pour ses actions promotionnelles à l'étranger. Le ministère du Commerce et de l'Artisanat étudie également «la manière d'accorder des avantages aux consortiums» qui sont à ce jour imposable, et acquittent droits et taxes, bien qu'ils ne vendent ni n'achètent rien et ont un rôle purement promotionnel. «Nous étions un petit peu en stand by, jusqu'à ce que le FOPRODEX nous ait reconnu». Ahmed Masmoudi, patron des Pâtisseries Masmoudi et gérant du premier consortium agroalimentaire, baptisé ACT International et regroupant quatre entreprises du secteur, avec la sienne ( ), est enfin soulagé, car cette structure a été finalement reconnue par le Centre de Promotion des Exportations (Cepex). Et cette reconnaissance est capitale, car elle va permettre à ACT International de bénéficier des subventions du Fonds de Promotion des Exportations (Foprodex) pour les actions promotionnelles du consortium notamment la participation aux salons- à l'étranger. «Les consortiums n'étaient pas jusqu'ici reconnus par le FOPRODEX, le seul fonds subventionnant la promotion de l'exportation. En posant le problème (notamment devant M. Monder Zenaïdi, ministre du Commerce et de l'Artisanat, en août dernier, lors de la consultation sur l'exportation des gouvernorats de Sfax et Sidi-Bouzid), nous avons trouvé une oreille auprès de plusieurs responsables qui ont réagi promptement afin que la réglementation soit changée», témoigne Ahmed Masmoudi. La bonne nouvelle est tombée à l'occasion du Salon International de l'Alimentation (SIAL, Paris 22-26 octobre 2006) auquel le consortium a participé et de fort belle manière. ACT International s'y est en effet aménagé un beau stand de 80 m2, -visité en particulier par M. Férid Tounsi, président-directeur du Cepex- le plus grand de tout le pavillon tunisien. Pour cette manifestation, le consortium va bénéficier d'une subvention à hauteur de 50% de l'investissement engagé plus de 100.000 dinars, selon M. Masmoudi. Mais à l'avenir, elle se situera «aux alentours de 70%». De plus, le ministère du Commerce et de l'Artisanat est en train d'étudier «la manière d'accorder des avantages aux consortiums. Bien que n'ayant qu'un rôle totalement dédié à l'exportation, et qu'ils ne vendent et n'achètent rien, les consortiums sont pénalisés puisqu'ils sont imposables et paient droits et taxes», explique le patron des Pâtisseries Masmoudi. Autre bonne nouvelle, ACT International, qui consacre un budget annuel de près de 280.000 dinars à ses participations aux salons internationaux, va bénéficier de l'assistance de l'Organisation des Nations unies pour le Développement Industriel (ONUDI) qui va permettre au consortium d'exposer gratuitement dans des manifestations programmées en 2007. En quelque sorte porte-bonheur, le SIAL 2006 a également été pour ACT International une bonne occasion pour déployer son marketing, augmenter la visibilité des produits des quatre entreprises qui en font partie et «bien les positionner». Durant cette édition, le consortium a surtout travaillé en direction des pays africains, du Golfe persique et d'Amérique du Nord. Après avoir touché beaucoup de pays par des actions promotionnelles (SIAL Japon et Canada, Nouga en Allemagne, Foodex Japon, Fancy Food aux Etats-Unis), le consortium a sélectionné quelques pays sur lesquels il va concentrer ses efforts : Allemagne, France, USA, et, à un degré moindre, Japon et Russie. Ce qui est sûr, c'est qu'avec le soutien financier public dont il va désormais bénéficier, ACT International pourra faire mieux et plus. Et peut-être aussi s'épargner le genre de frustration qu'il avait connu après le SIAL 2004. A cette occasion, le consortium avait produit un stand de 106 m2 sous la forme d'un «très beau village partagé entre les quatre sociétés. Malheureusement, nous n'avons pu ni rentrer avec, ni le garder en France, parce que cela coûtait trop cher de le faire. Nous avions alors décidé d'opter pour un concept différent à chaque fois», regrette Ahmed Masmoudi.