La Fédération tunisienne de l'environnement et du développement, la fédération des associations tunisiennes de l'environnement et le réseau des associations tunisiennes de l'environnement avec la Fédération inter-environnement Wallonie Belgique ont participé au 12ème Forum social mondial, qui s'est déroulé du 26 au 30 mars 2013 à Tunis. Les ateliers et sessions de travail tenus lors de ce Forum ont focalisé sur la finalisation d'un programme d'échanges à travers lesquels les acteurs des deux pays pourront se renforcer mutuellement dans un contexte où les enjeux environnementaux posent des problèmes cruciaux de développement et de droits humains. Depuis l'été 2012, des associations tunisiennes, actives dans le domaine de la protection de l'environnement sont en contact avec la Fédération inter-environnement Wallonie pour élaborer un programme de renforcement des capacités de la société civile en Tunisie. La «révolution» citoyenne de janvier 2011 a en effet permis l'éclosion de centaines d'associations qui aspirent, d'une manière ou d'une autre, à placer les enjeux du développement durable et de la transition écologique au cur de la transition démocratique en cours dans le pays. Car justement, le parent pauvre de la révolution de la dignité et de la liberté n'est autre que l'environnent; la réduction d'un ministère à un secrétariat d'Etat à l'Environnement est en la parfaite illustration. La bonne gestion des ressources limitées du pays constitue, par exemple, un enjeu primordial pour éviter les erreurs d'inégalités régionales que l'on a connues dans le passé, mais aussi pour assurer le droit des générations futures à un développement durable. Les associations tunisiennes ont souhaité se tourner vers l'expérience de leurs homologues belges en matière de participation citoyenne, de transparence mais également d'organisation de campagnes susceptibles d'influencer les politiques publiques. En partenariat avec le CNCD (Centre national de la coopération au développement), IEW organisera différents. «A l'heure où les enjeux environnementaux et du développement durable en Tunisie appellent une nouvelle forme de gouvernance et de participation des citoyens aux choix qui détermineront leur avenir, cela a de sens pour une fédération comme la nôtre, active depuis près de quarante ans sur ces enjeux, de partager ses connaissances et expérience», a expliqué Christophe Schoune, secrétaire général d'IEW, avant d'ajouter que «c'est une question de solidarité à l'égard d'associations surs qui n'ont pas la chance de disposer des moyens qui sont les nôtres, mais c'est aussi une formidable occasion d'apprendre de leur militantisme et de nous reconnecter à l'essence des combats démocratiques».