«La promotion sociale et le développement régional ne sont pas un coût mais un investissement», a déclaré Slim Aïdi, ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, lors d'une conférence tenue, le 30 juin 2011 au Parlement européen à Bruxelles sur «l'employabilité des jeunes: de l'éducation à l'intégration dans la vie active». Représentant la Tunisie à cette conférence, M. Aïdi avait présenté les défis auxquels fait face notre pays dans cette période transitoire. «Nous souhaitons avancer par l'action, tout en gardant à l'esprit qu'il n'y a pas de solutions miracles et qu'on ne s'attaque pas au chômage sans jeter les bases de la croissance», avait-il indiqué. La manifestation revêtait un intérêt particulier parce qu'elle est organisée par la Commission de l'Emploi et des Affaires sociales au Parlement européen et par quatre agences chargées de l'emploi, du travail et de la formation professionnelle. On cite le CEDEFOP (Centre européen pour le développement de la formation professionnelle), l'ETF (la Fondation européenne pour la formation), EUROFOUND (Fondation européenne pour l'amélioration des conditions de vie et de travail) et EU-OSHA (Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail). Selon le ministère de l'Emploi et de la Formation professionnelle, M. Aïdi a effectué, au cours de son séjour bruxellois, une série de rencontres avec des responsables européens dont notamment le Commissaire européen chargé de l'Emploi et des Affaires sociales, la présidente de la Commission de l'Emploi et des Affaires sociales au Parlement européen, et le président de la délégation Maghreb au Parlement. Les entretiens ont porté essentiellement sur les possibilités d'appui au programme de la Tunisie pour la relance et la sauvegarde de l'emploi. Au cours de la conférence, des experts et des analystes européens ont passé en revue les problématiques de l'employabilité des jeunes diplômés ou non qualifiés. Notons que le taux de chômage en Europe a atteint 20,8% en 2010 alors que le taux d'emploi des jeunes a baissé, soit 34,1%. Ils affirment que parmi les raisons du chômage des jeunes se trouvent le dysfonctionnement des marchés de l'emploi, l'inadéquation entre l'offre et la demande, la carence en matière de qualifications, l'inefficacité de l'accompagnement des demandeurs d'emploi, etc. Le ministre a pu aussi prendre connaissance des différentes politiques et initiatives spécifiques engagées par des gouvernements ou des partenaires sociaux visant la création d'opportunités d'emploi et le développement de l'employabilité des jeunes.