Avec toutes les menaces que pèsent sur la Tunisie, et le lourd fardeau qu'il vient d'hériter du gouvernement précédent, le Premier ministre Mehdi Jomâa est apparu aux téléspectateurs assez décontracté et sûr de lui, lors de l'interview télévisée accordée le soir du 3 mars 2014 aux chaînes Al Wataniya et Nessma TV. Néanmoins, Mehdi Jomâa n'a pas abordé les ‘'maux'' de la Tunisie en tant Chef du gouvernement seulement, mais également en tant que ‘'citoyen'' responsable, et a tenu à ne rien cacher aux tunisiens en déclarant, toutefois, que les priorités du gouvernement consistent principalement à organiser des élections transparentes et crédibles. Il a indiqué qu'il est important de fournir un climat adéquat pour parvenir à réaliser cet objectif, car il faudra assurer une situation sécuritaire stable, lutter contre le terrorisme, et améliorer la situation économique dans le pays, soulignant à ce sujet que son gouvernement a commencé déjà par diagnostiquer la situation économique. Jomâa, a tenu à être franc avec les tunisiens en leur annonçant que ce diagnostic a montré une situation économique compliquée, qui peut devenir critique si les mesures nécessaires ne seront pas prise, sachant que les investissements ont été entravé ce qui complique plus la situation. Il a précisé entre-autre que la dette est de l'ordre de 50 % et les subventions entre 2010 et 2013 ont augmenté de 270 %. Mehdi Jomâa, a tenu également à rappeler aux citoyens qu'ils sont le ‘'maillon fort'' qui pourrait redresser une telle situation et remettre l'économie tunisienne sur pieds, et ils sont tenus de TRAVAILLER et PRODUIRE sans relâche, chacun de son côté, tous secteurs et régions confondus, car la Tunisie n'a pas travaillé, ni produit, ni investi pendant 3 ANS.