Le secrétaire général adjoint de l'UGTT, Bouali Mbarki, a demandé, au ministère de l'Intérieur et à toutes les autorités concernées, l'ouverture d'une enquête sur les accusations formulées, la veille, par le journaliste-écrivain Safi Said selon qui le porte-parole de la présidence de la République l'avait informé que "la mission principale des agents d'escorte des personnalités nationales consiste à les espionner et à rapporter les détails de leurs déplacements à la présidence". Mbarki a souligné, jeudi, dans une déclaration à l'agence TAP, la nécessité de s'assurer du bien-fondé des allégations de Safi Said. "Des propos aussi graves sont, potentiellement, séditieux et pourraient ouvrir des brèches à de nouvelles opérations terroristes", a-t-il dit. L'agence TAP n'a pas été en mesure d'entrer en contact avec le porte-parole de la Présidence de la République, Adnen Manser. Néanmoins, ce dernier dément sur sa page Facebook personnelle les propos que lui prête Safi Said. Il y affirme que le rôle des agents d'escorte se limite à sécuriser les déplacements des personnalités sous leur protection et qu'ils n'assistent pas aux réunions auxquelles ces personnalités prennent part. Safi Said avait tenu, mercredi, une conférence de presse à la suite de la publication du "Livre noir" réalisé par la Présidence de la République et dans lequel son nom est cité parmi les "personnes impliquées" avec le régime Ben Ali.