LE BARDO, 1er août 2013 (TAP) - « Ils doivent partir avant qu'ils ne soient enterrés », a crié, vendredi soir, Hamza Hamza, membre du Conseil de la Choura du Mouvement Ennahdha, en allusion aux sit-inneurs de l'opposition. « Ces sit-inneurs cherchent à nous faire taire et à éteindre les flammes de notre révolution qui ne peuvent être étouffées », a-t-il accusé du haut d'une tribune installée à la place du Bardo où sont stationnés pour le 6e jour consécutif deux groupes de sit-inneurs : le premier appelle à la dissolution de l'Assemblée nationale constituante et du gouvernement et le second défend la légitimité.
« Ils nous envient pour notre transition vers la démocratie », a pour sa part regretté l'élu du Mouvement Ennahdha à la Constituante Nafti Mahdhi qui a promis que « l'ANC va poursuivre ses travaux et que tous ceux qui revendiquent sa dissolution ne sont que des putschistes et des suppôts ». « Nous sommes tous des Tunisiens et fiers de cette patrie qui est capable de nous accueillir tous », a-t-il ajouté. Présent au sit-in de l'opposition, Salah Oueslati, membre du Parti Républicain a indiqué que la pression de la rue doit continuer pour accompagner l'action politique tendant à former un gouvernement de compétences et à limiter la mission de l'Assemblée nationale constituante à la rédaction de la Constitution.
« L'ANC a vaqué à la formation de gouvernements, à l'heure où qu'elle devrait se consacrer à la rédaction de la Constitution », a lancé Mohamed Ben Ammar, enseignant du secondaire et membre du Mouvement Nidaa Tounes qui a estimé que « la Constitution aurait du être élaborée dans un mois »