TUNIS, 4 nov 2010 (TAP) - Les participants à la deuxième réunion consultative africaine, organisée, jeudi, à Tunis, sur l'efficacité de l'aide, par la Banque africaine de développement (BAD) conjointement avec le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD) ont plaidé pour l'adoption en Afrique de modèles de développement devant permettre au continent de réduire sa dépendance de l'aide extérieure. Cette réunion, organisée sur le thème: "de l'efficacité de l'aide à l'efficacité du développement", a pour objectif d'élaborer un programme cohérent en prévision du forum international des bailleurs de fonds qui se tiendra au mois de novembre 2011, en Corée de Sud. Ouvrant la réunion, M. Donald Kaberuka, président de la BAD, a déclaré que l'Afrique dispose des ressources humaines et naturelles requises pour réaliser son auto-développement et se dispenser de l'aide extérieure. Il a fait remarquer que ces aides aggravent la dépendance du continent de l'extérieur et que la solution réside dans l'adoption d'un modèle de développement efficace boosté par un secteur privé dynamique et soutenu par des gouvernements à travers la modernisation de l'infrastructure, la mise à niveau des ressources humaines et la promotion de l'initiative privée. Il a insisté sur la nécessité pour les africains d'intégrer leurs économies et de s'adapter aux exigences de l'économie mondialisée. M. Kaberuka a souligné que la BAD a accordé ces dernières années des financements de 9 milliards de dollars pour appuyer l'intégration économique régionale en Afrique considérant que la meilleure intégration demeure la création des Etats-Unis d'Afrique. De son côté, M. Ibrahim Assane Mayaki, Directeur général de l'Agence de planification et de coordination du NEPAD, a affirmé que l'Afrique reçoit chaque année des aides extérieures variant entre 30 et 40 milliards de dollars. "On ne peut pas, a-t-il ajouté, compter éternellement sur ces aides car elles ne garantissent pas l'avenir des africains dont le nombre s'élève, actuellement, à un milliard et dont les deux tiers sont âgés de moins de 25 ans. Il a mis l'accent sur l'importance de la coopération Sud-Sud et sur l'enjeu d'opter pour la bonne gouvernance et la transparence des transactions.