BICHKEK, 19 juin 2010 (TAP) - Le président ouzbek Islam Karimov a accusé samedi des éléments "extérieurs" d'être à l'origine de la vague de violences ethniques qui ont embrasé le sud du Kirghizistan. Cette déclaration fait écho à celle du gouvernement intérimaire kirghize qui estime que les troubles meurtriers, notamment dans les villes d'Och et de Djalalabad, ont été fomentés par l'ancien président Kourmanbek Bakiev en exil en Biélorussie. "Ni les Ouzbeks, ni les Kirghizes ne sont responsables de cela", déclaré Karimov cité par l'agence de presse officielle Uza. "Ces actions perturbatrices ont été organisées et dirigées depuis l'extérieur", a-t-il ajouté. "Les forces qui ont organisé ce mouvement subversif ont essayé d'entraîner l'Ouzbékistan dans ce conflit", a-t-il encore dit. Le Kirghizistan, pays dont la population est composée de clans et de groupes ethniques, est en proie à l'instabilité depuis le soulèvement populaire d'avril qui a abouti à la chute de Bakiev. Bakiev a démenti vigoureusement toute implication dans les événements qui ont agité le sud du Kirghizistan la semaine passée. Karimov s'est entretenu au téléphone avec la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton vendredi pour discuter de la situation, a indiqué l'agence Uza.