TUNIS, 28 mai 2010 (Rédaction TAP)- L'administration électronique a bénéficié, ces dernières années, d'une attention particulière en tant que service public stratégique, pilier fondamental de l'œuvre de développement global et durable et condition essentielle pour dynamiser l'économie nationale et développer sa compétitivité L'intérêt porté à l'administration électronique s'est renouvelé à l'occasion de la réunion, mercredi 26 mai courant, d'un conseil ministériel sous la présidence du Chef de l'Etat et qui a été consacré à l'examen du secteur des technologies de la communication et de sa contribution à la concrétisation du volet du programme présidentiel relatif à l'économie numérique. Moderniser l'infrastructure de la communication, promouvoir les services numériques et à impulser l'innovation technologique Ce conseil ministériel a arrêté une série de mesures et décisions importantes visant essentiellement à moderniser l'infrastructure de la communication, à promouvoir les services numériques et à impulser l'innovation technologique. Ces mesures et décisions se proposent de développer l'administration électronique, à travers la généralisation de la connexion de tous les ministères aux réseaux des télécommunications de très haut débit, le déploiement de ce réseau dans 50 espaces supplémentaires dans les zones de services, les zones industrielles, les campus universitaires et les centres hospitaliers au cours de l'année 2010 ainsi qu'à travers la généralisation des services de l'Internet par le biais des réseaux de télécommunications fixes et mobiles et l'amélioration constante de la qualité des services. Il a été également décidé d'entamer la commercialisation des noms de domaine tunisien arabisé et de réduire les tarifs du domaine ".tn". Il a été aussi décidé d'établir une liste préliminaire de projets importants relatifs aux services numériques dans plusieurs secteurs tels que l'enseignement supérieur (la carte électronique d'étudiant), l'éducation (l'espace électronique de l'élève et de son tuteur) et la santé (la télémédecine). L'intérêt porté par le Président de la République à l'administration électronique se reflète également à travers le 23e volet du programme électoral présidentiel "Ensemble, relevons les défis". Plus de 200 nouvelles prestations administratives à caractère prioritaire à l'horizon 2014 Ce programme prévoit, parmi ses objectifs, de mettre en ligne, à l'horizon 2014, plus de 200 nouvelles prestations administratives à caractère prioritaire et de mettre en place le cadre juridique organisant l'administration électronique, s'agissant notamment de la définition des modalités d'accès en ligne aux données personnelles, aux marchés publics et aux archives nationales . Ce programme ambitionne d'établir un système permettant à l'entreprise de suivre en ligne les différents dossiers soumis à l'administration ainsi que la mise en place d'un observatoire de l'administration électronique et la généralisation des prestations administratives et pédagogiques à distance au profit des élèves et des étudiants. Dans le but d'enrichir les acquis accomplis dans le domaine de l'administration électronique et de promouvoir ses prestations, conformément aux nouveautés technologiques dans ce domaine, il a été procédé, dès l'année 2008, à l'élaboration d'une étude stratégique sur le développement de l'administration électronique pour la période 2010-2014, avec le concours de toutes les structures ministérielles concernées. L'objectif est de créer une nouvelle génération de prestations administratives en ligne. La Tunisie aspire à la fin du 11ème plan de développement (2007-2011), à développer davantage les services en ligne destinés aux citoyens et aux entreprises économiques à travers la transformation du portail de l'administration tunisienne en guichet virtuel, la promotion des prestations municipales en ligne et la généralisation du système de certification et de signature électroniques. Il s'agit, également, de l'adoption de la carte d'identité électronique, de l'institution d'un système des marchés publics en ligne et d'un système national d'informations juridiques, de la création au profit de chaque cadre administratif d'une adresse électronique, de la mise en ligne des imprimés administratifs et des cahiers des charges, en plus de l'élargissement du système du paiement électronique pour englober les transferts bancaires et autres services. Mise en place d'un réseau administratif sécurisé et intégré Le conseil ministériel réuni le 1er septembre 2006 avait identifié les différentes composantes d'un plan d'action qui vise à accélérer le rythme de modernisation de l'administration électronique, à travers la mise en place d'un réseau administratif sécurisé et intégré qui relie les différents ministères et les services centraux, régionaux et locaux, permet l'échange électronique de documents et de données et facilite l'accès des citoyens et des entreprises aux services administratifs à distance. La dynamique intense que connaît l'administration électronique en Tunisie se reflète à travers plusieurs indicateurs, dont notamment l'augmentation du volume des transferts électroniques par Internet utilisant les chèques postaux qui a atteint 611 millions de dinars fin mars 2010, contre 421 millions de dinars au cours de la même période de l'année 2009. Cette dynamique s'est matérialisée, également, à travers l'augmentation du nombre des certifications des signatures électroniques qui a atteint 5521 certificats en 2010 soit une augmentation de 50 % par rapport à 2009. Par ailleurs, le nombre des centres d'appels a atteint 227 centres en février 2010 soit une augmentation de 8% par rapport à la même période de l'année 2009. Ces centres d'appels fournissent quelque 18500 emplois. D'autre part, le nombre des centres régionaux de télétravail a atteint, aujourd'hui, 12 centres abritant 93 entreprises et employant environ 980 personnes. A travers toutes ces mesures et décisions arrêtées par le dernier conseil ministériel, la Tunisie aspire à entrer dans une nouvelle étape dans son processus de modernisation de l'administration électronique. Cette étape ne manquera pas de permettre à la Tunisie de s'intégrer totalement dans le nouvel ordre économique mondial et dans la révolution technologique, de répondre aux attentes des citoyens, des investisseurs et des entreprises et d'élever les prestations fournies par l'administration électronique tunisienne au niveau des standards en vigueur dans les pays de l'OCDE, à l'horizon 2014.