Tweet Share CARTHAGE (TAP) - "La présidence de la République condamne la violence et dénonce sa justification", a déclaré le porte-parole officiel de la Présidence de la République, affirmant que "la violence ne fait qu'aggraver les conflits et ne les résout nullement". Ceux qui recourent aujourd'hui à la violence seront demain ses premières victimes, a-t-il averti, soulignant que les conflits ne sauraient être résolus que par la voie d'un dialogue responsable et constructif. S'adressant aux médias nationaux et internationaux, lors d'une conférence de presse tenue, mercredi, au Palais de Carthage, M. Moncer a indiqué que le sit-in organisé devant le siège de la télévision tunisienne a exercé une pression sur les agents et les cadres de cet établissement et a généré des affrontements entre les deux parties, appelant à cesser d'attiser les haines. Une consultation nationale sur la réforme des médias en Tunisie sera organisée prochainement pour identifier les lacunes et les insuffisances du secteur et essayer d'y remédier à l'avenir, a-t-il annoncé. Sur un autre plan, M. Moncer a évoqué la fin du mandat des délégations spéciales et la situation d'instabilité que connaît l'action municipale, ce qui commande, a-t-il dit, d'organiser des élections municipales dans les prochains mois, mettant en garde contre les risques d'un éventuel report jusqu'à l'élaboration de la Constitution sur la détérioration du rendement des municipalités. Il a dénoncé les déclarations "graves" de certains dirigeants politiques, qui ne font qu'aggraver l'état de division dans le pays, affirmant que la présidence de la République appelle à ce que la marche prévue le 1er mai à l'occasion de la fête de travail soit placée sous le signe de "l'unité nationale" et qu'elle dénonce la division et la polarisation politique. "L'unité nationale", a-t-il dit, est un appel en harmonie avec les slogans qui seront scandés par l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) à la même occasion et qui plaident en faveur de la coexistence pacifique et du dialogue dans le règlement des conflits intellectuels et politiques. Répondant à une interrogation des journalistes sur les déclarations du président de la République à Qatar dans lesquelles il a critiqué l'opposition tunisienne, M. Moncer a appelé à "ne plus se fier aux communiqués succincts qui ne font que dévier les propos de M. Marzouki de leur contexte". Les propos et déclarations du président de la République doivent être appréhendés dans leur intégralité et non à travers l'exploitation de quelques fragments ou extraits, a-t-il dit. Il a dressé le bilan de la participation du président de la République aux travaux de la 13ème session de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) qui "a offert l'occasion de mieux faire connaître les opportunités d'investissement en Tunisie ainsi que les avantages préférentiels dont elle dispose afin d'accroître le volume des investissements qataris en Tunisie dans plusieurs secteurs". Il a mis l'accent sur la disposition de l'Etat du Qatar à accueillir 20 mille personnes de la main-d'œuvre tunisienne parmi les diplômés du supérieur, dans le cadre de la coopération technique durant la période à venir, outre l'octroi à la Tunisie d'un crédit de 1 milliard de dollars dont la moitié sera consacrée au soutien de la Banque centrale de Tunisie, et partant de l'économie nationale. S'agissant de la visite du président de la République au Koweït, M. Moncer a affirmé que celle-ci s'inscrit dans le droit-fil de la consolidation de la coopération économique entre les deux pays et de l'incitation du capital koweïtien à investir en Tunisie, annonçant à cette occasion la levée du visa pour les ressortissants du Conseil de Coopération du Golfe (CCG), dans l'objectif d'impulser le tourisme tunisien et les investissements. Il a également passé en revue le bilan de la participation de la Tunisie au congrès international pour le partenariat sur l'OpenGov, organisé, les 16 et 17 avril courant, à la capitale brésilienne (Brasilia), lors de laquelle la délégation tunisienne a présenté l'expérience tunisienne en matière de bonne gouvernance et des mécanismes d'instauration de la transparence administrative et de lutte contre la corruption. Tweet Share Suivant