Tweet Share TUNIS (TAP) - M. Imed Daimi, membre du parti politique du Parti du congrès pour la République (CPR), a indiqué que la vie du parti et les tractations internes qui y sont menées exigent d'intervenir et de rétablir la situation en revenant à la base en particulier dans les régions. S'exprimant, jeudi, lors d'une conférence de presse à Tunis, le porte-parole officiel du CPR a précisé que le bureau politique du parti, réuni en présence de la majorité de ses membres, a appelé à la tenue, le 12 mai prochain, d'un conseil national. "Une commission veillera, en coordination avec la commission de la structuration, à garantir la représentativité des sections régionales et la préparation de la réunion", a-t-il dit. Selon un communiqué distribué aux journalistes, le bureau politique demande "de démettre Abderraouf Ayadi de son poste de secrétaire général par intérim dès lors qu'il n'a pas respecté le principe de concertation, ne s'est pas conformé au règlement intérieur et exprimé des positions contraires à la ligne politique du parti". Le bureau politique appelle également à annuler toutes les décisions prises par Abderraouf Ayadi "sans une concertation interne". D'après M. Daimi, les tractations menées au sein du CPR sont dues au monopole décisionnel exercé par le secrétaire général par intérim, ses décisions arbitraires et improvisées et l'absence totale de dialogue et de concertation dans le parti ou avec les partenaires au gouvernement. La participation de Abderraouf Ayadi au congrès du parti des Forces libanaises au cours duquel il a "félicité les camarades qui militent pour la liberté et la démocratie" est la "goutte qui a fait déborder le verre", s'est indigné Imed Daimi, précisant que le CPR s'est démarqué de cette position qui "n'a rien avoir avec la ligne politique du parti ni avec ses convictions". Le mandat de Abderraouf Ayadi a été marqué par une "politique d'exclusion et de marginalisation; il n'a pas convoqué une seule fois une réunion du bureau politique et n'a jamais assisté à aucune réunion tenue par la majorité de ses membres comme le stipule le règlement intérieur du parti", a argumenté Imed Daimi. Le porte-parole du CPR a estimé également que l'initiative lancée par Abderraouf Ayadi celle du "conseil national restreint" qu'il a qualifié d'"illégale", a "instauré un climat de confrontation entre le secrétaire général par intérim, les cadres du parti et la base dans les régions". Interrogé sur la position du fondateur du CPR, Imed Daimi a indiqué que Moncef Marzouki qui a choisi de se démettre de ses fonctions à la tête du parti après avoir accédé à la présidence de la République, suit de près la vie du parti en sa qualité de membre et s'emploie à "trouver des solutions et à rapprocher les vues". A rappeler, que Abderraouf Ayadi avait adressé mercredi une lettre ouverte au "conseil national restreint du CPR, à ses militants et militantes pour faire le point sur les raisons de la crise que vit le part". Il a pointé du doigt les "défaillances des membres du gouvernements et de l'Assemble constituante parmi les militants du CPR", menaçant de rompre avec eux s'ils venaient à "négliger ses observations". Tweet Share Suivant