TUNIS (TAP) - Bientôt des carnets de soins provisoires seront fournis aux blessés de la révolution a annoncé, mardi, le ministre de la santé Abdellatif Mekki. Cette mesure comporte la gratuité des soins et la fourniture de médicaments, même ceux qui ne sont pas disponibles dans les pharmacies des hôpitaux, a-t-il expliqué, lors de sa réunion, mardi, avec les blessés de la révolution et leurs familles, en présence du ministre des Droits de l'homme et de la Justice transitionnelle Samir Dilou. Des discussions sont en cours pour permettre aux blessés de bénéficier de la gratuité du transport en commun, a-t-il encore ajouté. Les structures du ministère s'engagent à exécuter "à la lettre" les décisions issues des trois commissions médicales créées à Tunis, Sousse et Sfax pour l'examen des dossiers des blessés de la révolution, a-t-il indiqué. Le ministère assurera les frais des soins en Tunisie ou à l'étranger. Dans le deuxième cas, des contacts seront établis entre médecins tunisiens et étrangers sur l'état du patient. Au cas où la commission décide du transfert du blessé à l'étranger, ce dernier sera accompagné d'un médecin. Au cours de la réunion, des blessés de la révolution ont parlé de leurs conditions de vie "difficiles". Atteints d'une infirmité, plusieurs d'entre eux ont perdu leur travail. D'autres ont évoqué les conditions de déplacement et d'accueil dans les établissements hospitaliers et la cherté des médicaments, outre les difficultés qu'ils rencontrent pour entrer en contact avec les commissions chargées d'examiner leur cas. Ils proposent, dans ce contexte, le déplacement de ces commissions dans les sièges des gouvernorats et l'installation d'une commission au sein des hôpitaux régionaux. Ils réclament, aussi, la création d'emplois permanents pour leur permettre de subvenir aux besoins de leurs familles. Concernant la demande d'être soigné dans des cliniques privées, le ministre de la santé a affirmé la disposition à prendre en charge les frais de prise en charge après examen du dossier.