BRUXELLES (TAP) - La secrétaire générale adjointe des Nations unies aux affaires humanitaires, Valérie Amos, a réclamé mardi l'accès "sans entrave" de l'aide aux populations dans le besoin en Syrie, alors que la crise a des conséquences humanitaires "significatives". "J'appelle toutes les parties à résister à la violence, à reconnaître l'importance de la protection des civils et à accorder un accès sans entrave aux organisations humanitaires afin que nous puissions aider ces gens qui en ont un besoin désespéré", a déclaré à la presse Mme Amos à l'issue d'un entretien à Bruxelles avec la commissaire européenne chargée de l'aide humanitaire, Kristalina Georgieva. "Il s'agit d'une crise majeure (en matière) de droits de l'homme qui évolue vers (une situation) aux conséquences humanitaires significatives", a ajouté la dirigeante du Bureau des affaires humanitaires de l'ONU. "Je suis extrêmement inquiète de la situation sur le terrain", a expliqué Mme Amos, expliquant que "la situation sécuritaire rend difficile d'avoir une vue complète" de ce qui se passe en Syrie. "J'ai été très heureuse de voir que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a réussi à faire rentrer quelques convois au cours de la semaine dernière. De plus, il a été rapporté que le CICR cherche à obtenir un accord pour une pause dans le conflit, sur une base quotidienne, pour permettre à l'aide si nécessaire en nourriture et en médicaments d'arriver", a-t-elle précisé. Mme Amos a aussi souligné que l'électricité n'était plus disponible que "deux heures par jour" à certains endroits. Le CICR avait dit lundi être en pourparlers avec Damas afin de pouvoir fournir une aide humanitaire à la population syrienne, expliquant étudier les moyens d'acheminer celle-ci, y compris "l'arrêt des hostilités dans les zones les plus affectées pour faciliter l'accès au Croissant-Rouge syrien et au CICR auprès des populations dans le besoin".