TUNIS (TAP) - "Printemps arabes et religion" est le thème d'une rencontre qui sera organisée le 9 février dans le cadre des Jeudis de l'Institut du Monde Arabe à Paris (IMA), qui constituent un espace de réflexion et de débat autour des cultures et des savoirs du monde arabe. Spécialement consacrée à l'examen des révolutions arabes au regard du religieux, cette rencontre informe l'IMA cherche "à interroger l'universalité de la sécularisation en Méditerranée, à travers un dialogue mené entre des experts du religieux des deux rives. Elle vise à questionner l'hypothèse selon laquelle les pays du Sud seraient en train de mettre en place de nouvelles formes de laïcité adaptées à la grande diversité des terrains culturels et religieux qui les caractérisent". La rencontre réunira d'éminentes figures dont Yadh Ben Achour, auteur de "La deuxième Fatiha, essai sur l'islam et la pensée des droits de l'homme", Abdou Filali-Ansary, philosophe, ancien directeur de la Fondation de l'Agha Khan à Londres, auteur de "Réformer l'islam ? " et Régis Debray, philosophe, écrivain, président honoraire de l'Institut Européen en Science des Religions. Dans ce même contexte, les Jeudis de l'IMA ont programmé pour le 16 février une rencontre intitulée "Quel printemps pour les médias arabes?". Face aux interrogations posées sur le rôle des médias dans l'éclosion et la maturation des printemps arabes, "rien ou presque n'a été dit à propos de l'impact de ces événements sur les médias eux-mêmes" écrit l'IMA. "Les ont-ils émancipés ou, au contraire, les nouveaux pouvoirs issus d'élections libres, se sont-ils accommodé des structures médiatiques monopolistiques habituées à servir les pouvoirs en place ? Or, si des analyses optimistes mettent l'accent sur l'émergence d'une nouvelle culture journalistique arabe qui serait le reflet des nouvelles libertés politiques acquises par les peuples arabes, d'autres vont jusqu'à exalter le rôle de l'individu, qui a su se saisir des nouveaux médias et du pouvoir qui leur est associé, pour construire dans l'autonomie un discours médiatique contestataire. La figure du blogueur incarne plus que toutes les autres ce nouveau journalisme-citoyen dont l'avenir reste à définir", lit-on sur le site de l'IMA. La liste des intervenants comprend Mohammed El Oifi et Soazig Dollet, du bureau Afrique du Nord et Moyen-Orient/Reporters sans frontières, ainsi que des blogueurs arabes.