DAMAS (TAP) - Plus de 140 organes de presse étrangers ont été autorisés depuis décembre 2011 à «couvrir les évènements» qui secouent la Syrie depuis le 15 mars, a indiqué le ministre syrien de l'Information Adnane Mahmoud, cité dimanche par l'agence officielle Sana. «Des autorisations ont été accordées à 147 organes de presse arabes et étrangers, dont des chaînes de télévision, des journaux et des agences de presse pour entrer en Syrie début décembre 2011 afin de couvrir les évènements en cours», a affirmé le ministre. Jusqu'à présent, 116 de ces organes de presse sont entrés dans le pays, a précisé M. Mahmoud. «Le ministère donne des autorisations de travail d'une durée de dix jours renouvelable aux différents médias, leur assure des visites dans les divers gouvernorats pour y faire des interviews avec les responsables et les personnalités politiques et économiques demandés par les journalistes», a expliqué M. Mahmoud. «Plusieurs de ces médias se sont rendus à Homs, Deraa, Hama, Idleb, la province de Damas et Alep, et certains ont accompagné les observateurs de la Ligue arabe qui accomplissent leur mission» en Syrie, a ajouté M. Mahmoud, en soulignant que les autorités «facilitent de manière permanente le travail des journalistes». Un des reporters ayant bénéficié de ces autorisations, le grand reporter de France 2 Gilles Jacquier, a été tué mercredi par un obus à Homs dans le centre de la Syrie, alors qu'il effectuait un reportage en compagnie de plusieurs de ses collègues. Aucun témoin n'a pu établir si l'obus avait été tiré par un rebelle ou par l'armée. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour homicide volontaire, alors que selon le quotidien français Le Figaro, la présidence française soupçonne « une manipulation » de la part des autorités syriennes. Gilles Jacquier est le premier journaliste occidental tué en Syrie depuis le début de la révolte à la mi-mars.