AMMAN (TAP) - Les forces de sécurité fidèles au président Bachar al Assad ont repris le contrôle de la majeure partie de Rastan, point de ralliement d'opposants et de militaires déserteurs, au terme de cinq jours d'affrontements, a annoncé samedi Rami Abdel-Rahman, président de l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme. L'agence de presse officielle syrienne Sana a rapporté dans la soirée que "le calme et la sécurité" étaient revenus à Rastan après l'entrée dans la ville de la police soutenue par des unités de l'armée, qui ont "affronté les groupes terroristes qui terrifiaient les habitants". Selon le responsable de l'Observatoire pour les droits de l'homme, un habitant de Rastan qui a réussi à s'échapper tôt ce samedi de cette localité du centre-ouest de la Syrie a fait état de fusillades acharnées tout au long de la nuit. L'armée s'est déployée dans environ 80pc de cette agglomération de 40.000 habitants après l'envoi, vendredi, de 250 chars dans la région, affirme Rami Abdel-Rahman, dont l'organisation a son siège en Grande-Bretagne. Les communications avec Rastan, à 180 km au nord de la capitale, sont difficiles. Le régime attribue les troubles actuels à des bandes armées soutenues par des forces étrangères et parle de 700 victimes dans les rangs de l'armée et de la police. Selon des témoins, un millier de déserteurs épaulés par des habitants en armes ont tenté de résister à l'assaut des forces gouvernementales. Rastan, dans la plaine fertile de l'Oronte, se trouve sur l'axe nord-sud entre la capitale et Alep, ce qui, associé à la nature du terrain, permet aux francs tireurs de s'attaquer facilement aux convois militaires et autres points de contrôle, d'après des dissidents locaux.